Sarkozy "n’envisage pas un échec" à Copenhague

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le président français a plaidé pour un front uni Europe-Afrique-Etats-Unis pour parvenir à un accord au sommet sur le climat.

Nicolas Sarkozy a reconnu mercredi qu’il n’avait pas toujours eu la fibre écologique. "J’ai changé. Je me suis renseigné", a expliqué le président français. Lors d'une interview accordée à Canal +, il a affiché sa détermination avant de s’envoler pour Copenhague où il doit participer au sommet de l’ONU sur le climat, un "rendez-vous historique".

Alors que les négociations semblent se durcir, Nicolas Sarkozy a dévoilé ce qui ressemble à un plan de bataille. En première ligne l’Europe, "la France et le Royaume Uni, l’Allemagne aussi", a précisé le chef de l’Etat. Mais selon lui, pour l'emporter, il faut aussi "que l’Europe ait à ses côtés l’Afrique" car "en aidant l’Afrique, on s’aide nous-mêmes". Le président français a aussi dit compter sur le soutien des Etats-Unis, même s’il a reconnu que Barack Obama manquait d'appuis dans son propre pays.

"Je vais à Copenhague avec le souci qu’on ait un succès. Je n’envisage pas un échec parce qu’un échec serait catastrophique. On va batailler chaque minute", a insisté Nicolas Sarkozy.

Au passage, le président français a rejeté les critiques autour de son propre bilan carbone. "Vous pensez que ça aurait avancé si j’étais resté dans mon petit bureau ?", a-t-il demandé. "Je ne dis pas qu’il faut arrêter la croissance, je dis qu’il faut une croissance durable", a-t-il expliqué, se démarquant une nouvelle fois des Verts qui prônent, selon lui, la décroissance.

Nicolas Sarkozy a aussi défendu le débat "particulièrement noble" sur l’identité nationale, qu'il a lancé avec Eric Besson et qui n’en finit pas de susciter des critiques. "Est-ce que c’est moi qui invente la ghettoïsation dans certains quartiers, la montée de la violence dans d’autres, l’absence de diversité dans les élites françaises ?", s’est interrogé à haute voix le président de la République.

Nicolas Sarkozy a enfin assumé la décision de renvoyer dans leur pays neuf Afghans. "On ne ramène pas les Afghans dans une zone de combat, on les ramène dans une zone de paix", s’est justifié le chef de l’Etat, expliquant qu’il ne faisait qu’ "appliquer la loi".

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