Une pluie de propositions : Nicolas Sarkozy en visite mardi à Dijon a présenté une série de réformes à mettre en oeuvre dans le domaine social. Mais sans toutefois détailler le calendrier exact de ces propositions. Martin Hirsch, le haut commissaire aux solidarités actives s'est vu confier le suivi de ces dossiers. Parmi eux : le bouclier sanitaire, la fusion des minima sociaux et l'organisation d'un "Grenelle de l'insertion".
Le lieu de ces annonces était très symbolique : la Côte-d'Or est en effet un des départements pilotes pour l'expérimentation du revenu de solidarité active (RSA), une idée qui a été lancée par Martin Hirsch. L'ancien président d'Emmaüs va donc être à nouveau en première ligne dans les mois à venir pour développer et mettre en oeuvre le programme social esquissé par Nicolas Sarkozy. Le président de la République a d'ailleurs tenu à rappeler que Martin Hirsch était un des bénéficiaires de "l'ouverture" : "Martin Hirsch a été très courageux parce que ce n'était pas si simple pour lui de franchir le double Rubicon : celui de l'action politique, qui est l'action gouvernementale, et celui d'aller dans une famille qui n'était pas forcément la sienne".
Parmi les propositions, est avancée la fusion des minima sociaux, c'est-à-dire du RMI, de l'allocation de parent isolé ou de l'allocation spécifique de solidarité. Le président de la République a aussi annoncé la mise en place d'un contrat unique d'insertion qui viendrait lui remplacer la dizaine de contrats aidés déjà existants dans le public et le privé. Martin Hirsch devra également réfléchir à la création d'un bouclier sanitaire. Ce dispositif doit permettre de fixer un maximum de dépenses de santé non remboursées pour les ménages les plus modestes. Enfin, Nicolas Sarkozy a tenu à fixer un nouveau grand rendez-vous : un "Grenelle de l'insertion" construit sur le modèle du Grenelle de l'environnement. Mais sine die.