Espoir, confiance, détermination... Ce sont les mots de la famille d'Ingrid Betancourt à l'issue de son entretien vendredi avec Nicolas Sarkozy. Le président de la République a reçu les proches de l'otage franco-colombienne et les a assurés de sa détermination à obtenir sa libération. Mais vendredi soir, l'espoir a fait place à la colère devant l'attitude du président colombien. Alvaro Uribe a ordonné à l'armée de "libérer par les moyens militaires" Ingrid Betancourt. Ce à quoi le Quai d'Orsay est opposé. Nicolas Sarkozy avait pourtant évoqué jeudi le sort d'Ingrid Betancourt lors d'un entretien téléphonique avec son homologue colombien. Le nouveau chef de l'Etat français avait "salué l'intention du président Uribe de libérer de nombreux prisonniers des FARC, tout en soulignant qu'il était déterminé à obtenir le retour d'Ingrid Betancourt". Ingrid Betancourt serait vivante, selon John Franck Pinchao, ancien otage des Forces armées révolutionnaires de Colombie. Ce sous-officier de la police colombienne a affirmé à Bogota l'avoir vue pour la dernière fois le 28 avril. Elle serait séquestrée avec trois Américains. Elle aurait tentée de s'évader à plusieurs reprises sans succès. Cet homme a été l'otage des FARC pendant neuf ans et il a réussi à s'enfuir il y a treize jours. Il a marché dans la jungle pendant plus de deux semaines avant de tomber sur une patrouille de police.