Le Chef de l'Etat a prononcé mardi un discours au CHU de Bordeaux pour souhaiter un hôpital moderne, performant et attractif avec une autonomie de gestion et une organisation territoriale mieux pensée. Ca, c'est pour la déclaration du jour. Plus globalement, ce qu'on peut retenir de ce déplacement c'est que Nicolas Sarkozy n'a pas été aussi bien accueilli que lors de ses précédentes visites en province.
Alors que 500 jeunes internes en médecine manifestaient devant le centre hospitalier, Nicolas Sarkozy, interpellé et chahuté, a accepté de rencontrer une délégation d'internes en grève. L'entretien s'est déroulé à huis clos, mais le président de la République a évoqué le sujet lors de son allocution. "Je souhaite que l'on trouve des solutions dans la concertation", a-t-il dit assurant que les "représentants des étudiants en médecine, internes et des étudiants en médecine" y seront associés. Le syndicat de jeunes médecins SNJMG a qualifié de "mascarade" les propositions faites mardi par Nicolas Sarkozy.
A 48 heures de la grève dans les transports du 18 octobre, le président de la République a également tenu à réaffirmer qu'il comptait mener à bien les réformes. « Je ferai en sorte que personne ne soit humilié. Mais j'ai été élu pour changer la France. Que personne ne doute que je le ferai », a expliqué le successeur de Jacques Chirac. Une déclaration faite au côté d'Alain Juppé qui avait lui dû abandonner Matignon après les grèves de 1995...