Saint-Denis : le patron de la supérette aurait encore été agressé

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Selon ses propres dires, le patron d'une supérette de Saint-Denis en Seine-Saint-Denis aurait été menacé de mort une fois de plus tôt vendredi matin. Attaqué ou agressé à trois reprises au cours des deux derniers mois, Mahmed Abderrahmen avait été reçu au ministère de l'Intérieur jeudi et obtenu une protection. Si une camionnette de police est bien stationnée devant son magasin, les habitants du quartier du Franc-Moisin craignent d'être vite oubliés par les autorités.

Mahmed Abderrahmen a été hospitalisé vendredi matin. Il est très choqué après avoir été une nouvelle fois agressé. Selon son témoignage, un homme l'aurait menacé avec une arme de poing à la sortie du marché de Rungis et aurait proféré des menaces de mort. La police vérifie encore ses propos et une nouvelle enquête a été ouverte. Car ce n'est pas la première fois que ce patron de la supérette Franprix à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) est agressé : il l'a même été à trois reprises au cours des deux derniers mois. C'est d'ailleurs ce qu'il lui avait valu jeudi d'être reçu au ministère de l'Intérieur. Place Beauvau, il avait reçu l'assurance d'être désormais protégé par les autorités. Vendredi, une camionnette de police s'est bien positionnée devant la supérette de Mahmed Abderrahmen mais aussi devant son domicile. Mais cela n'a visiblement pas été suffisant. Les habitants du Franc-Moisin craignent d'ailleurs d'être vite oubliés par les autorités, mettant en avant qu'une surveillance ponctuelle n'est pas gage de sécurité pour tout le quartier. Ses collègues commerçants à Saint-Denis ont lancé une pétition pour soutenir Mahmed Abderrahmen, mais aussi "tous les autres commerçants qui n'osent pas parler". Mahmed Abderrahmen, qui a repris une supérette Franprix début juin, a été blessé par une première attaque début juillet. Le 27 août, il est frappé aux jambes à coups de battes de base-ball. Mercredi dernier, la supérette est envahie, en son absence, par une vingtaine de jeunes gens qui ont tenté de s'emparer d'une caisse enregistreuse. Les deux dernières agressions ont même été filmées et diffusées sur internet. Son prédécesseur à la tête du petit magasin avait lui aussi craqué. Selon certaines sources, Mahmed Abderrahmen aurait lui déjà souffert du même type d'agressions dans son précédent magasin dans le Val-de-Marne.