SNCF : la grève aurait déjà coûté 100 millions d'euros

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Selon les estimations de la direction de la SNCF, la grève contre la réforme des régimes spéciaux de retraite aurait déjà coûté 100 millions d'euros. Le secteur du fret serait particulièrement touché. D'après Bercy, la grève représenterait entre 300 et 400 millions d'euros par jour de manque à gagner pour l'économie française. La SNCF reconnait cependant avoir encore une marge financière pour négocier.

La grève dans les transports aurait coûté 100 millions d'euros, selon Anne-Marie Idrac. C'est le bilan économique établi par la présidente de la SNCF après six jours de conflit, autour de la question de la réforme des régimes spéciaux de retraite. A la RATP, à titre de comparaison, la grève du 18 octobre dernier aurait coûté 150 millions d'euros pour la seule région Ile-de-France, selon une note interne de Bercy. Selon les estimations de la ministre des finances, Christine Lagarde, la grève coûterait entre 300 et 400 millions d'euros par jour à l'économie française. Sept jours de grève consécutifs pourraient amputer le PIB trimestriel de 0,1%.

Secteur particulièrement pénalisé : celui du fret. Selon le directeur général délégué du fret à la SNCF, près de 15 sites industriels en France sont depuis lundi au bord de la rupture d'approvisionnement. Parmi eux, le leader mondial de l'acier ArcelorMittal qui avait déjà tiré la sonnette d'alarme vendredi. "Sur environ 700 trains à longs parcours qui circulent chaque jour, on arrive à en faire circuler une cinquantaine", a détaillé Oliver Marembaud. "D'un point de vue industriel, le fret vit une situation dramatique. Les risques de chômage technique d'entreprises faisant appel à nos services sont réels, comme les menaces de rupture d'approvisionnement en hydrocarbures", a souligné de son côté la présidente de la SNCF.

Mais dans le même temps, la présidente de la SNCF a reconnu que l'entreprise avait "de la marge financière pour négocier et sommes prêts à discuter avec les syndicats". Pour Anne-Marie Idrac, la somme de 100 millions de manque à gagner correspond à l'argent que la direction pensait mettre sur la table des négociations. Un conflit sur la question des régimes spéciaux de retraite dans lequel la SNCF est un des acteurs de la négociation, aux côtés des syndicats et de l'Etat.