Royal veut de la clarté au PS

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Ségolène Royal a invité dimanche les dirigeants socialistes à faire preuve de clarté dans les projets qu'ils avancent, estimant une nouvelle fois que cela n'avait pas été le cas avec l'idée du smic à 1.500 euros brut. Invitée de Canal + dimanche, l'ex-candidate à l'élection présidentielle a rejeté les critiques : "Je trouve que cela ne rend pas service au collectif", a-t-elle estimé.

Ségolène Royal a évoqué de nouveau dimanche soir sur TF1 le projet du smic à 1.500 euros brut. L'ancienne candidate socialiste à l'élection présidentielle s'était nettement démarquée mercredi dernier du projet du PS en déclarant que le smic à 1.500 euros et la généralisation des 35 heures étaient "deux idées (...) que j'ai dû reprendre dans le pacte présidentiel et qui n'ont pas du tout été crédibles". Interrogée à ce sujet sur TFI, la présidente de la région Poitou-Charentes a reconnu que "la déclaration que j'ai faite a surpris". Mais, a-t-elle souligné, "on ne peut plus présenter de projets par slogan, il faut écouter les gens". Elle a dit avoir entendu lors des "débats participatifs" auxquels elle a participé durant la campagne présidentielle ceux qui à propos du smic à 1.500 euros "pensaient que c'était pour tout de suite, donc ils n'y croyaient pas". Pour Ségolène Royal, la tâche des socialistes "est de faire en sorte que chaque proposition annonce bien la façon dont elle est financée, dont elle est mise en oeuvre et la façon dont elle répond concrètement aux préoccupations des gens". Dimanche, François Hollande a reconnu pour sa part qu'un manque de cohérence avait pu exister entre le projet du PS et le pacte présidentiel proposé par Ségolène Royal. A propos de la revalorisation du smic, a expliqué le premier secrétaire du PS, il s'agissait de propositions "qui étaient crédibles mais n'étaient pas suffisantes en tant que telles". "Nous n'avons pas su, candidate et parti, faire apparaître qu'il s'agissait d'un processus qui devait s'engager dans le cadre d'une négociation globale sur les salaires", a-t-il dit. "Il faut de la cohérence entre le projet du Parti socialiste et le projet du candidat (...), cela n'a pas été précisément le cas", a poursuivi François Hollande. Mais, a-t-il ajouté à l'adresse de son ex-compagne, "je pense qu'il faut faire attention, dans les expressions qu'on utilise, pour ne pas laisser penser qu'on n'aurait pas fait ce qu'on avait promis", une fois élu.