Royal s'offre une bouffée d'air frais au Québec

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
L'ex-candidate socialiste à la présidentielle tente de rebondir loin de Paris et des attaques notamment formulées par Lionel Jospin dans un livre à paraître. Ségolène Royal s'est notamment dit être "curieuse" de l'expérience québécoise pour actualiser le "modèle social" français.

Ségolène Royal a livré mercredi un plaidoyer en faveur d'un renforcement de la Francophonie et une lettre d'amour au Québec, lors d'un discours devant une salle comble à l'Université de Montréal. Plus de 1.000 étudiants s'étaient déplacés pour entendre l'allocution de l'ex-candidate sur le besoin d'un "nouveau souffle" pour revitaliser la Francophonie.

En quête de relance, la présidente de la région Poitou-Charentes a aussi fait un lien entre la diversité culturelle, enjeu majeur de la francophonie, et le renouvellement de la gauche en France. "Je vais vous faire une confidence : c'est en ouvrant toutes grandes ses portes et ses fenêtres sur l'expérience des autres que la gauche française renouera avec son temps et formulera, à sa manière, une proposition politique en phase avec les attentes actuelles des Français", a affirmé Ségolène Royal. Elle a dit être "curieuse" de l'expérience québécoise pour actualiser le "modèle social" français et constaté au Québec un "pragmatisme dont la tradition française est moins familière et qui est pourtant (...) une condition de l'efficacité des politiques publiques".

Au coeur d'une polémique en début d'année en raison de ses propos sur la "souveraineté" du Québec, Ségolène Royal a salué le "courage" et l'"extraordinaire esprit bâtisseur" de la province francophone. Depuis lundi, elle a rencontré le Premier ministre québécois Jean Charest, le chef de l'opposition Mario Dumont et Pauline Marois, leader des indépendantistes du Parti québécois. Sa visite au Québec, qui défraye la chronique dans les médias locaux, se termine ce jeudi.