Royal : "même si je voulais partir, on me demanderait de rester"

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CONFIANCE EN SOI - La ministre de l'Ecologie ne craint pas du tout l'hypothèse d'un remaniement.

L'INFO. Elle jouit d'un statut à part. Elle le sait, et elle en joue. Depuis qu'elle est entrée au gouvernement, en avril 2014, Ségolène Royal fait à peu près ce qu'elle veut, là où certains ministres ont été renvoyés pour avoir été pris en défaut de solidarité gouvernementale. L'ancienne compagne de François Hollande s'est une nouvelle fois fait remarquer, lundi, dans un entretien à Sud Ouest. La ministre de l'Ecologie se dit irremplaçable au sein du gouvernement.

"Même si je voulais partir, on me demanderait de rester". Après la déroute du Parti socialiste lors des départementales, un remaniement ministériel est régulièrement avancé, même si François Hollande dit vouloir prendre son temps. Ségolène Royal se sent-elle menacée ? Pas le moins du monde : "Même si je voulais partir, on me demanderait de rester. Car j'arrive à concilier ce qui paraît inconciliable, comme sur la question du nucléaire par exemple. Et ça, c'est grâce à mon expérience de vingt-cinq ans d'élue de terrain et au fait que je ne m'en laisse jamais compter", a-t-elle déclaré, sûre d'elle.

"J'ai récemment eu l'occasion d'expliquer cela à Manuel Valls". Si sûre d'elle que Ségolène Royal n'hésite pas, non plus, à adresser une petite pique à Manuel Valls au sujet de l'autoroute A381, dont elle ne veut pas entendre parler : "Je ne vais quand même pas laisser détruire le Marais poitevin que j'ai toujours défendu et que François Mitterrand, lui-même, avait sauvé une première fois lorsqu'il avait fait passer l'autoroute par Niort. J'ai récemment eu l'occasion d'expliquer cela, carte à l'appui, à Manuel Valls". Et de conclure, taquine : "je crois qu'il l'a compris, même s'il ne connaissait pas forcément l'histoire de l'intervention de Mitterrand".

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