Royal est "un peu en dehors de nous"

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Martine Aubry a cependant précisé qu’il était trop tôt pour réfléchir à un présidentiable.

L’heure n’est pas encore venue de se lancer mais l’objectif de la présidentielle de 2012 est bien dans toutes les têtes au lendemain des élections régionales. Pour la gauche, "la confiance est revenue, elle doit pleinement revenir", a estimé Martine Aubry. L’urgence, pour la première secrétaire du Parti socialiste, invitée lundi d’Europe 1, est d’avoir "un projet de société".

"Les Français nous ont dit très clairement qu’ils ne voulaient pas que nous soyons ceux qui crient le plus fort, une gauche de rejet, mais d’abord une gauche de proposition", a analysé Martine Aubry. Quant à la présidentielle, "je veux participer à une réflexion collective pour choisir le ou la meilleure. Mais le moment n’est pas venu, nous le ferons en 2011. Je répondrai ça tous les jours de 2010", a-t-elle ajouté.

Laurent Fabius ou DSK ?

Mais Martine Aubry a tout de même glissé deux précisions importantes. La première secrétaire du PS a d’abord confirmé qu’elle travaillait avec Laurent Fabius et Dominique Strauss-Kahn dans une "intelligence collective" en vue de la présidentielle. "Un de nous trois, sans doute, ira [se présenter aux primaires internes du PS, NDLR] pour présenter ce projet, c’est du bon sens", a-t-elle confié.

Quant à Ségolène Royal, "j’ai toujours dit qu’elle avait un statut à part, c’est notre ancienne candidate à la présidence de la République", a expliqué Martine Aubry. Avant de préciser : "donc elle se situe un peu au-delà de nous, en dehors de nous. J’attends toujours que Ségolène vienne au cœur de Parti socialiste".

Après ces élections régionales, Martine Aubry aurait gagné le surnom de "Notre Dame de la Résurrection" au sein de son propre parti. "Je ne le savais pas", s’est amusée la première secrétaire. "Le tout, c’est de ne pas changer soi-même quand on pense que ce qu’on fait est juste. Et après les regards changent", a-t-elle reconnu.

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