Dans le livre "Les coulisses d'une défaite" écrit avec deux journalistes, Ségolène Royal annonce qu'elle est séparée de François Hollande. Ils vivaient maritalement depuis près de 30 ans et ont quatre enfants. La candidate à l'élection présidentielle demande qu'on ne présente plus le Premier secrétaire du Parti socialiste comme son "compagnon" : "ce n'est plus le cas". "J'ai demandé à François Hollande de quitter le domicile, de vivre son histoire sentimentale de son côté, désormais étalée dans les livres et les journaux, et je lui ai souhaité d'être heureux", affirme-t-elle dans cet ouvrage. François Hollande a confirmé cette séparation de son côté, dans un communiqué séparé dès dimanche soir. "François Hollande confirme cette séparation", peut-on lire dans le texte. "Il entend rappeler que, depuis son entrée en politique, il a toujours voulu protéger son intimité comme celle de sa famille et faire prévaloir la distinction entre ses activités publiques et sa vie personnelle", poursuit le communiqué. Le premier secrétaire "ne tolérera aucune atteinte à sa vie privée ou à son droit à l'image". "Toute violation de ces principes donnera lieu lieu à une réaction procédurale immédiate", prévient-il. De plus, François Hollande a assuré que sa séparation d'avec sa compagne n'a "ni cause ni conséquence politiques". "Ça, c'est Ségolène Royal qui a voulu donner la primeur de ses propos à un livre. C'est son choix, c'est sa liberté", a ajouté le premier secrétaire du Parti socialiste."C'est une décision privée", a déclaré l'ancien Premier ministre socialiste Laurent Fabius dimanche soir. Aux journalistes qui lui demandaient s'il s'agissait d'une "clarification salutaire", le sénateur socialiste Jean-Luc Mélenchon a répondu : "C'est la vie privée des gens, on ne peut pas dire que c'est une clarification salutaire". "On ne peut rien dire sur un sujet pareil. On compatit, parce qu'il n'y a pas de divorce heureux", a-t-il ajouté. Ségolène Royal et François Hollande ont évité les apparitions communes pendant toute la campagne présidentielle. Ils ont rarement battu la même estrade, offrant cependant aux photographes l'image furtive d'un baiser fin mars à Limoges. L'ex-candidate ne cache plus désormais ses ambitions à la tête du PS. "Oui, j'ai envie de continuer si je peux cet itinéraire politique et je le fais en femme libre assumant ses responsabilités et qui a clarifié sa situation personnelle", a déclaré l'ancienne candidate socialiste à l'élection présidentielle.