Roselyne Bachelot rassure les internes en colère

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Une manifestation devant le ministère de la Santé à Paris ce mercredi a réuni entre 10 et 20.000 internes et étudiants en médecine. Tous mobilisés contre une possible limitation du nombre de médecins dans les zones qui en déjà comptent trop. Face à cette grogne qui dure depuis des semaines, la ministre Roselyne Bachelot a assuré que la liberté d'installation serait "garantie", ouvrant la voie à une sortie de crise.

"Pour un système de soins solidaire, contre une médecine à deux vitesses" : la mobilisation des internes et des étudiants en médecine a connu un nouveau temps-fort mercredi au cours d'une manifestation qui a réuni 10.000 personnes selon la police, 20.000 selon les organisateurs. Un défilé qui s'est terminé sous les fenêtres du ministère de la Santé avec des pancartes indiquant "aujourd'hui pénurie, demain la fin" ou "médecins sans Sécu = patients dans la rue". Face à la grogne de ces futurs praticiens, leur ministre de tutelle a donné quelques assurances sur la liberté d'installation. Un premier pas salué par les syndicats d'internes. Le nouvel amendement "exclue les mesures dangereuses et met en place une véritable politique constructive et incitative, le gouvernement nous prend pour un partenaire responsable" s'est ainsi félicité le président du syndicat national des jeunes médecins généralistes.

Les internes en médecine protestent principalement contre une disposition contenue dans la loi de financement de la Sécurité sociale 2008, qui est en cours d'examen à l'Assemblée nationale. Ces articles prévoient de limiter l'installation des médecins libéraux dans les zones qualifiées de "sur-médicalisées". Le déconventionnement serait utilisé comme moyen de pression pour inciter les jeunes médecins à s'installer dans les zones qui manquent de praticiens.

La liberté d'installation "sera garantie" : c'est pourtant l'engagement pris mercredi par la ministre de la Santé. Elle a promis que le projet de budget de la Sécurité sociale pour 2008 pouvait encore être amendé. Sans toutefois définir de quelle manière. "Il nous paraît raisonnable de proposer un ensemble de mesures appelant à de nouvelles négociations conventionnelles. Ces mesures ouvrent de nouvelles perspectives : nouveaux modes de rémunération, exercice assoupli, nouvelle organisation", a simplement précisé Roselyne Bachelot.