Rocard reste socialiste pour une mission commandée par Sarkozy

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Michel Rocard a accepté de travailler pour le comité chargé d'organiser la concertation sur la revalorisation du métier d'enseignant. L'ex-premier ministre socialiste devient donc la troisième personnalité de gauche à participer à une mission commandée par le président Nicolas Sarkozy.

C'est au tour de Michel Rocard d'accepter de travailler pour Nicolas Sarkozy et le gouvernement. L'ancien premier ministre de François Mitterrand a dit oui au ministre de l'Education Xavier Darcos pour participer au comité sur la revalorisation du métier d'enseignant. "Lorsqu'un exécutif se met dans la tête de recueillir l'avis de l'opposition et de se faire d'une question une idée aussi exhaustive que possible, c'est un devoir de démocrate que d'accepter", déclare Michel Rocard au "Monde". "Je suis requis parce que je suis socialiste et que je le reste", ajoute-t-il. Après l'entrée au gouvernement de Bernard Kouchner, Eric Besson, Jean-Pierre Jouyet, Jean-Marie Bockel et Fadela Amara, ou la mission de réflexion et de prospective sur la place de la France et de l'Europe dans le monde confiée à l'ex-ministre des affaires étrangères socialiste Hubert Védrine, ou la commission sur la réforme des institutions à laquelle participe Jack Lang, Michel Rocard est un nouvel exemple de débauchage à gauche trouvé par Nicolas Sarkozy. Michel Rocard avait souligné la semaine dernière que "le PS français n'est plus pour un paquet d'années en situation de gouverner". Il expliquait qu'il avait accepté de prendre la parole devant l'université d'été des Gracques - groupe de hauts fonctionnaires de gauche ayant appelé à un rapprochement entre le PS et le centre - parce que, "dans la déshérence de la gauche française, il faut des lieux où on pense et cela ne peut pas être dans les partis". Le Parti socialiste "est né en 1905 sur une ambiguïté qui n'a jamais été levée : il ne sait toujours pas s'il doit accepter l'économie de marché ou s'il veut tout casser", affirmait Michel Rocard.