Robert Ménard rend hommage à des membres de l'OAS

Robert Ménard en mai 2014.
Robert Ménard en mai 2014. © MAXPPP
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POLÉMIQUE - Le maire de Béziers, proche du FN, s'est incliné devant une stèle en l'honneur de quatre fusillés pro-Algérie française.

L'INFO. Le geste a mis en fureur l'opposition municipale de Béziers. Robert Ménard, élu maire de la ville de l'Hérault en mars avec le soutien du Front national, s'est incliné samedi dernier devant une stèle en l'honneur de quatre figures de l'Organisation armée secrète (OAS), rapporte Le Nouvel Observateur jeudi. Or, ces quatre membres du groupe clandestin pro-Algérie française, ont été condamnés à mort par la justice française et fusillés après la guerre d'Algérie. Dans le détail, Albert Dovecar et Claude Piegts ont été reconnus coupables de l'assassinat du commissaire d'Alger, Roger Gavoury, en 1961. Jean-Marie Bastien-Thiry a organisé l'attentat du Petit-Clamart en 1962, tandis que Roger Degueldre a créé les commandos Delta, bras armé de l'OAS.

Robert Ménard commémorait ainsi les "massacres d'Oran" de juillet 1962, lorsque des Européens furent assassinés par des Algériens, en pleine célébration de l'indépendance. Un épisode sanglant sur lequel les polémiques persistent, notamment à propos du nombre exact de tués. Accompagné du député UMP Elie Aboud, son ancien rival aux municipales, Robert Ménard a dénoncé dans un discours "l'indifférence du gouvernement d'alors" et les "centaines de Français d'Algérie livrés sans défense à Oran au couteau des égorgeurs".

Le PCF en colère. "Une véritable provocation", dénonce Aimé Couquet, conseiller municipal communiste, cité par le Nouvel Obs. "Nous n'avons rien contre les rapatriés d'Algérie. Ce qui nous pose problème c'est le fait de s'incliner devant ces photographies de tueurs de l'OAS qui ont été jugés et fusillés dans le cadre des lois de la République." Pour lui, "Robert Ménard a beau avoir été élu sans l'étiquette Bleu Marine, il continue de porter des idées encore plus extrémistes que celles du FN".

"Ça n'est pas une stèle en l'honneur de l'OAS, mais de fusillés comme il y en a tant eu, avec un certain nombre de noms qui figurent sur cette plaque", se défend Robert Ménard auprès de l'hebdomadaire. Et les critiques, "je m'en contrefiche", ajoute-t-il.

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