Retraites : "faisons campagne ensemble"

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Olivier Besancenot, du NPA, a appelé le PS à lutter à ses côtés pour la retraite à 60 ans.

Olivier Besancenot a tendu la main mardi au Parti socialiste sur le dossier des retraites. "Maintenant que le PS défend la retraite à 60 ans, il n’y a pas de raisons qu’on ne la défende pas ensemble", a déclaré le porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) mardi sur Europe 1. "Disons-le ensemble, faisons campagne ensemble", a-t-il insisté. " Ce qui manque en face de cette réforme, c’est un bloc social et politique qui soit capable de donner confiance à une masse importante de la population pour stopper le gouvernement."

Le leader d’extrême-gauche n’a toutefois pas caché plusieurs "désaccords entre le NPA et le Parti socialiste". Et d’énumérer : "on est favorables au retour aux 37,5 annuités pour tous, aux retraites à taux plein, on est favorables au partage des richesses, au partage du temps de travail", a-t-il déclaré, en insistant particulièrement sur ce dernier point. "Il n’y aurait pas 5 millions de chômeurs dans ce pays, mais 5 millions de cotisants à plein temps en plus, on ne parlera pas du problème des retraites. Si on travaillait moins à l’intérieur des entreprises pour que tout le monde à l’extérieur ait un emploi, ce qui s’appelle le partage du temps de travail, personne ne parlerait du problème de retraites "

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Pour "l’annulation des dettes publiques"

Mais Olivier Besancenot a aussi estimé que "la réforme des retraites (n’était qu’) une petite partie du problème. (…) On a été capable de trouver des milliards et des milliards d’euros pour sauvegarder les banques, et à l’époque le déficit de l’Europe et les critères du pacte de stabilité stabilité, tout le monde s’en foutait pas mal. Et aujourd’hui on nous dit qu’il faut de la rigueur budgétaire. Les pouvoirs publics, sciemment, ont remis par des choix politiques la finance en selle, en position de force."

Et le leader d’extrême-gauche d’évoquer sans le nommer le bouclier fiscal. "On a fait des cadeaux fiscaux aux plus riches, on leur a donné de l’argent public. Ces déficits créent des dettes, donc l’Etat emprunte à ceux à qui on a fait des cadeaux fiscaux, qui se retrouvent en position de force pour imposer des taux d’intérêt exorbitants. Ceux qui ont créé la crise financière sont les mêmes qui peuvent continuer à spéculer sur les dettes publiques. C’est pourquoi nous réclamons l’annulation des dettes publiques."

"Le FMI fait partie du problème"

Enfin, Olivier Besancenot s’est est pris au Fonds monétaire international et à son président, le socialiste Dominique Strauss-Kahn. "DSK est à la tête d’un FMI dont certain nous disent qu’il a réussi à le gauchir, moi je n’y crois pas une seule seconde", a-t-il asséné. "Le FMI a toujours mené des plans d’ajustement structurel qui consistaient à étouffer un peu plus les peuples. Et Dominique Strauss-Kahn a continué de le faire. Le FMI fait partie du problème, sûrement pas de la solution de la crise du capitalisme. "