Les députés ont refusé jeudi de rétablir la défiscalisation des heures supplémentaires, supprimée par la gauche en 2012, comme le proposaient plusieurs amendements de droite au projet de budget 2014 invoquant la préservation du "pouvoir d'achat". "C'est un modeste amendement à 5 milliards d'euros, comment nos collègues de l'UMP et de l'UDI comptent-ils financer cette mesure ?", a ironisé le rapporteur au budget Christian Eckert (PS). "Pourquoi serait-on le seul pays au monde où seules les heures normales seraient imposables", a-t-il ajouté, estimant que la défiscalisation instaurée en 2007 n'avait eu "aucun effet économique".
"Cette mesure était devenue un acquis social pour certains Français", a rétorqué l'UMP Frédéric Lefebvre, en soulignant que certains parlementaires de gauche, comme le socialiste Thierry Mandon, avaient aussi proposé de revenir sur cette suppression de la défiscalisation. "Cela pouvait représenter un 13e mois pour des gens travaillant dans le transport", a renchéri son collègue breton Marc Le Fur (UMP).