Rentrée : le retour de la carte scolaire

a traditionnelle circulaire du ministère de l’Éducation nationale est publiée jeudi au bulletin officiel.
a traditionnelle circulaire du ministère de l’Éducation nationale est publiée jeudi au bulletin officiel. © MAXPPP
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Noémie Schulz avec , modifié à
La circulaire pour la rentrée scolaire met fin à plusieurs réformes de l'ancien quinquennat.

L'INFO. A quoi ressemblera la prochaine rentrée des classes ? La traditionnelle circulaire du ministère de l’Éducation nationale est publiée jeudi au bulletin officiel. Et cette année, le cru sera fortement marqué par… la politique, et le changement de majorité. Des créations de postes, de nouvelles écoles pour former les enseignants... La circulaire prend clairement le contrepied de ce qui a été fait pendant le précédent quinquennat. Et elle efface de nombreuses réformes de Nicolas Sarkozy.

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La carte scolaire à nouveau encadrée. La carte scolaire, qui décide des endroits dans lesquels les parents peuvent envoyer leurs enfants, avait été très assouplie pour permettre aux familles de choisir le lycée qu'elles voulaient. Elle sera à nouveau plus encadrée, pour aller vers plus d'équité entre les élèves et éviter la ghettoïsation de certains établissements. Comment ? Depuis quelques années, les parents pouvaient brandir l'argument du "parcours scolaire particulier" pour justifier leur choix de ne pas envoyer leur enfant dans l'établissement imposé par la carte scolaire. Les "parcours scolaires particuliers", ce sont ces options rares (russe, pêche etc.) que l'on ne trouve que dans certains établissements. À partir de la prochaine rentrée, ils ne devront plus être considérés comme prioritaires dans les critères pour obtenir une dérogation. Ce sera même le dernier critère que les rectorats devront prendre en compte. À terme, Vincent Peillon veut réformer complètement la carte.

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La fin des internats "de réinsertion scolaire"... L'une des grandes annonces du précédent quinquennat avait été, par exemple, la création des internats pour mauvais élèves, ces "établissements de réinsertion scolaire" (ERS), inaugurés par le président lui-même à la rentrée 2010. Le concept : regrouper dans des micros-internats des jeunes particulièrement difficiles, exclus plusieurs fois de leur collège. Ils n'auront pas vu le jour longtemps. Les ERS seront remplacés, à la rentrée 2013, par des "internats relais", qui mélangeront les jeunes difficiles aux autres élèves. Pour réduire l'échec scolaire, des Assises de l'éducation prioritaire seront organisées à l'automne, et le ministère prévoit de relancer des "internats-relais", où des élèves en difficulté pourront être envoyés temporairement avant de regagner leur établissement d'origine.

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… Et des internats "d'excellence". Autre mesure très symbolique qui a du plomb dans l'aile : les "internats d'excellence", ces établissements créés pour permettre aux élèves issus de milieux défavorisés, mais méritants, de réussir. S'ils ne devraient pas disparaitre tout de suite, l’État ne les développera plus. Ils sont jugés trop coûteux par le ministère et vont aussi se transformer en internats classiques dans les années à venir.

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La fin des évaluations pour tous les primaires. Les évaluations nationales destinées à tous les élèves de CE1 et de CM2 de France seront supprimées. À l'avenir, pour connaître le niveau des petits Français, on ne testera que des échantillons d'élèves représentatifs.