Rencontre Royal-Sarkozy à l'Elysée

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Nicolas Sarkozy a reçu jeudi matin Ségolène Royal à l'Elysée. C'était la première rencontre depuis le débat du deuxième tour de l'élection présidentielle. Une rencontre dans le cadre de la préparation du sommet européen de Bruxelles.

C'est la photo du jour : Nicolas Sarkozy raccompagnant Ségolène Royal sur le perron de l'Elysée. Les deux candidats à la présidentielle ne s'étaient pas rencontrés depuis le débat télévisé du deuxième tour. La rencontre avait pour objectif de préparer de le sommet européen de Bruxelles qui a débuté jeudi. Ségolène Royal a sévèrement taclé la proposition de traité simplifié prônée par Nicolas Sarkozy. "A ce stade, ce mini-traité n'est qu'une mini-ambition pour l'Europe. Il faut donc l'améliorer", a-t-elle déclaré à l'issue de l'entretien. Adversaire malheureuse de Nicolas Sarkozy à l'élection présidentielle, Ségolène Royal a mis en avant trois priorités : la défense des droits sociaux, l'harmonisation fiscale, "qui est une arme contre les délocalisations", l'environnement. "Je ne vois aucune de ses ambitions dans le mini-traité", a insisté l'ex-candidate socialiste à l'issue de trois-quarts d'heure d'un entretien "studieux" avec le président de la République. Mercredi, les deux anciens rivaux s'étaient livrés à une petite joute verbale par médias interposés. La présidente socialiste de la région Poitou-Charentes a contesté "qu'un impôt sur la consommation puisse faire baisser le coût de la vie." "Le discours politique qui consiste à dire qu'un impôt sur la consommation fait baisser les prix n'est pas un discours de vérité. Un discours politique qui consiste à dire qu'un impôt sur la consommation va augmenter le pouvoir d'achat, ce n'est pas un discours de vérité. Donc, ce que je reproche à Nicolas Sarkozy, c'est de ne pas dire clairement ce qu'il veut faire (...) Il emballe la vérité dans un discours politique qui correspond au contraire de ce qui va être fait." "Comment peut-on expérimenter un impôt ? Soit l'impôt est là, soit il n'est pas là", s'est également interrogée Ségolène Royal sur La chaîne parlementaire. "Si on essaye rien, on a rien", lui a répondu Nicolas Sarkozy sur TF1. "Je n'ai pas été élu pour ça".