Régimes spéciaux : la grève est presque terminée

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Retour à la normale progressive à la SNCF et à la RATP. Les assemblées générales ont quasiment toutes voté la suspension de la grève ce jeudi, 9 jours après le début du mouvement contre la réforme des régimes spéciaux de retraite.

42 assemblées générales de cheminots sur 45 ont voté jeudi matin la suspension du mouvement de grève entamé il y a plus d'une semaine à la SNCF contre la réforme des régimes spéciaux de retraite, a fait savoir la direction de l'entreprise. Mercredi, une cinquantaine d'assemblées générales sur une centaine avaient déjà décidé de mettre fin à la grève, a souligné une porte-parole. La direction avait noté une nette tendance à la reprise du travail, individuelle, des salariés.

Le taux de grévistes à la SNCF était jeudi de 14,5% contre 22,8% mercredi et 27% mardi. La première journée mercredi de négociations tripartites - Etat, entreprise, syndicats - s'est traduite, selon la majorité des syndicats, par des avancées sensibles à la SNCF et des résultats moins probants à la RATP.

Xavier Bertrand s'est dit content que la "logique de négociation l'emporte" jeudi. "C'est la preuve qu'il y a davantage à gagner dans une négociation qu'à rester dans un conflit", a affirmé le ministre du Travail. François Fillon avait appelé dès mercredi à la reprise du travail à la SNCF et à la RATP, lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale. "Pour les Français qui n'en peuvent plus de cette galère, il est plus que temps que ces grèves cessent", a estimé le Premier ministre. "On ne cèdera pas et on ne reculera pas" : c'est le message de fermeté que le président de la République a adressé de son côté mardi aux cheminots et aux traminots. Absent de la scène politique depuis le début de ce bras de fer, Nicolas Sarkozy a réaffirmé qu'il mènerait à leur terme les "réformes" dont la France "a besoin". Le président de la République a estimé que "l'esprit de négociation" devait désormais primer sur "l'esprit de confrontation".

"Dès lors qu'une négociation est ouverte et qu'elle s'engage sur des bases sérieuses de l'avis même des organisations syndicales, oui, il faut aller vers une reprise du travail et garder une vigilance par rapport au déroulement de ces négociations", a estimé François Hollande. Le premier secrétaire du Parti socialiste a cependant critiqué le fait que les négociations n'aient pas débuté "plus tôt".