Régimes spéciaux : Fillon ne "reculera pas"

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Les dernières propositions du gouvernement sur la réforme des régimes spéciaux de retraite ont été présentées mardi aux syndicats a expliqué ce mercredi sur Europe 1 le Premier ministre. Le ministre du Travail Xavier Bertrand "a présenté un nouveau document qui est notre ultime proposition", a affirmé François Fillon. Ce sont "les dernières" car "le gouvernement est allé au bout de ce qui est possible", a-t-il ajouté.

Fermeté, c'est le message de François Fillon mercredi matin sur Europe 1. Le Premier ministre a indiqué que le ministre du Travail Xavier Bertrand a fait parvenir mardi soir de nouvelles propositions aux syndicats sur la réforme des régimes spéciaux de retraite. "Une ultime proposition", selon François Fillon. "Je le dis tout de suite, il n'y en aura pas d'autres. C'est la dernière. On ne peut pas aller plus loin", a ajouté le Premier ministre sur Europe 1.

Le nouveau texte indique que le gouvernement reste déterminé à porter à 40 ans la durée de cotisation d'ici 2012 mais que des aménagements sont possibles. Pour mieux prendre en compte la situation des salariés proches de la retraite, la réforme entrerait en vigueur au 1er juillet 2008, la durée de cotisation augmentant progressivement au rythme d'un trimestre par semestre, jusqu'au 1er décembre 2012 où elle serait portée à 160 trimestres. François Fillon a souligné que "quelqu'un qui fait 40 annuités de cotisation ne doit pas avoir une retraite plus basse que celle d'aujourd'hui", admettant que "cela n'était pas tout à fait le cas dans les premières propositions". Ces concessions sont "les dernières", a-t-il souligné, jugeant que "le gouvernement est allé au bout de ce qui est possible".

François Fillon a insisté sur la détermination de l'exécutif, à quelques jours des grèves annoncées contre la réforme des régimes spéciaux de retraite. "On va le faire, et j'ai déjà démontré dans le passé que je n'étais pas du genre à céder", a-t-il. "Dans le passé, j'ai déjà montré que j'étais prêt à affronter des crises et même une certaine impopularité", a-t-il insisté dans une allusion à la réforme du régime général qu'il avait conduite en 2003. Son volontarisme a fait écho à celui exprimé mardi depuis Washington par le président de la République Nicolas Sarkozy. "Il y aura des grèves, des manifestations mais moi je tiendrai, pas parce que je suis entêté mais parce que c'est dans l'intérêt de mon pays (...), il ne faut plus reculer", avait déclaré le chef de l'Etat confronté à la perspective d'un "mois de novembre difficile". Le chef du gouvernement a aussi dit son espoir "qu'il n'y aura pas de grève longue, que la sagesse l'emportera".