Paris l'a confirmé samedi. Un pont aérien humanitaire est mis en oeuvre dès dimanche. Objectif : apporter de l'aide aux réfugiés du Darfour et aux déplacés dans l'est du Tchad. Cette opération, décidée par le président Nicolas Sarkozy, est destinée à fournir vivres et couvertures aux camps de réfugiés avant la saison des pluies.Un premier Transall de l'armée française, en provenance de N'Djamena, a atterri dans la matinée à Goz Beïda, non loin de la frontière soudanaise. Une deuxième rotation était prévue dans l'après-midi pour transporter des biens de première nécessité. Pour l'instant, la France mobilise deux Transall, embarquant chacun pour cette opération 6 à 7 tonnes de frêt, avec l'aide d'une cinquantaine d'hommes, chiffre incluant les équipages des avions. "Nous transportons des biens de première nécessité pour environ 50.000 déplacés tchadiens arrivés ces six derniers mois", a précisé le colonel Vincent Tesnière, commandant des éléments français au Tchad. "Il faut qu'on ait tout terminé avant les pluies. Il y a urgence, la saison des pluies va vraiment commencer début juillet et les routes ne seront plus praticables. Nous avons donc dix jours devant nous", a-t-il précisé. Environ 100.000 déplacés tchadiens ayant fui les violences transfrontalières sont répartis dans la région sur une dizaine de sites, distincts des camps de réfugiés soudanais. Pour l'instant, le pont aérien a débuté au profit du Haut comité national pour l'assistance aux déplacés tchadiens dans la région du dar-Sila, ont annoncé samedi les ministres des Affaires étrangères et de la Défense, Bernard Kouchner et Hervé Morin. Par la suite, les moyens français seront mis à la disposition de l'aide alimentaire du Programme alimentaire mondial (PAM) entre Abéché et Goz Beïda et d'autres rotations pourront être organisées au profit de réfugiés soudanais. "Dès que l'on verra que l'on a répondu aux besoins urgents du comité au profit des déplacés tchadiens, nos moyens seront répartis pour réaliser deux ponts aériens. On travaille pour l'ensemble des personnes, réfugiés ou déplacés", a précisé le colonel Tesnière sur France