Réforme de l'Etat : Sarkozy promet un "big bang administratif"

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le président de la République a annoncé mercredi le lancement d'une vaste réforme de l'Etat, un chantier prévu pour durer 5 ans. Simplification de certaines démarches, fusion de services et surtout réductions des effectifs dans la fonction publique, Nicolas Sarkozy a promis de ne pas sacrifier la qualité des services publics avec cette réforme en profondeur.

C'est un "big bang administratif", rien de moins, que le président de la République a annoncé mercredi, reprenant un chantier lancé à de très nombreuses reprises sans succès dans le passé. Ce plan sur cinq ans est composé d'une centaine de mesures. Objectif : réduire les effectifs, le train de vie et à terme le déficit de l'Etat. Pour le mettre en place, le président de la République a ouvert les travaux du premier Conseil de modernisation des politiques publiques qui devrait à nouveau se réunir en avril 2008. "La réforme de l'Etat, il faut cesser d'en parler, il faut la faire", a déclaré Nicolas Sarkozy qui assure ne pas vouloir pour autant sacrifier la qualité des services publics.

Parmi les mesures annoncées, les mairies devraient être désormais chargées de délivrer les passeports, cartes d'identité et permis de conduire, pour se rapprocher des citoyens. Un divorce par consentement mutuel pourrait désormais se faire sans passer devant un juge mais en prenant rendez-vous simplement chez un notaire. Un "Pentagone à la française" devrait être créé pour regrouper tous les services de l'armée aujourd'hui dispersés. Le processus de transfert de la gestion des musées aux collectivités locales devrait aussi s'accélérer. La lutte contre la fraude à la Sécurité sociale devrait enfin être renforcée.

Mais un des volets les plus sensibles de cette réforme de l'Etat a déjà été annoncé à la fin de l'été avec le non-remplacement d'un agent sur deux partant à la retraite à partir de 2009. La CFTC et la FSU craignent que les fonctionnaires deviennent "les boucs émissaires des déficits publics" et dénoncent "une démarche purement technocratique". Pour la FSU, le principal syndicat de l'enseignement, les annonces de Nicolas Sarkozy "s'inscrivent toujours dans une logique comptable où la volonté de réduction des dépenses l'emporte sur celle de la réponse aux besoins et elle vise à accentuer encore plus les redéploiements au détriment des missions de services publics et de leurs agents".