PSA veut réduire ses effectifs. Le groupe automobile français, qui employait fin 2006 211.700 salariés dans le monde, dont 121.900 en France, a été dimensionné pour produire environ quatre millions de véhicules par an alors qu'il stagne actuellement autour de 3,4 millions d'unités, ce qui se traduit par des frais fixes et des coûts élevés. PSA Peugeot-Citroën a donc annoncé un plan de suppression d'emplois en France en 2007. Ce projet, qui ne comporte pas de licenciements secs, sera présenté le 9 mai aux représentants des salariés lors d'un comité central d'entreprise extraordinaire. "Le non-remplacement de salariés partant en retraite et les départs volontaires devraient permettre une diminution de 4.800 postes en 2007", a souligné PSA dans un communiqué. Les suppressions d'emplois concerneront l'activité automobile du groupe, à l'exception des ouvriers travaillant à la production, a précisé un porte-parole. Des incitations financières seront proposées aux salariés souhaitant quitter l'entreprise avec un projet professionnel ou souhaitant partir en retraite, a précisé PSA. Ce plan s'inscrit dans le cadre de l'accord de gestion prévisionnelle de l'emploi signé le 6 avril avec tous les syndicats du groupe, à l'exception de la CGT. Le projet qui sera présenté au CCE vise à contribuer à la réduction des frais de structure, un des objectifs du groupe pour retrouver croissance et rentabilité. PSA a vu sa marge opérationnelle tomber à 2,0% l'an dernier contre 3,4% en 2005. Christian Streiff, qui a succédé en début d'année à Jean-Martin Folz à la tête du groupe, doit présenter le 23 mai lors de l'assemblée générale des actionnaires les grandes lignes de son programme d'amélioration de la rentabilité sur les trois prochaines années baptisé "Cap 2010". Il s'est fixé quatre priorités : l'amélioration de la qualité, la réduction des coûts, l'accélération du lancement de nouveaux modèles et le développement à l'international du groupe.