Réchauffement climatique : les experts dressent un tableau alarmant

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Administrator User , modifié à
Après les contestations de certains Etats, les experts mondiaux du réchauffement climatique réunis à Bruxelles sont parvenus à un accord sur les conséquences de ce phénomène. Et le tableau est alarmant. Selon les conclusions de ce rapport, 30% des espèces animales et végétales risquent de disparaître avec la hausse des températures.

Les experts mondiaux du réchauffement climatique réunis à Bruxelles sont parvenus à un accord. "Nous venons de terminer cette réunion marathon et nous avons un rapport qui est accepté", a déclaré Rajintva Pachauri, président du Groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec). "Je pense que nous avons finalement un bon document", a-t-il ajouté. Le tableau dressé par ce rapport est sombre. Selon les conclusions des experts, ce sont les populations pauvres, même dans des sociétés prospères, qui sont les plus vulnérables au changement climatique. De plus, près de 30% des espèces végétales et animales risquent de disparaître si la hausse de la température mondiale dépasse 1,5 à 2,5°C. De 1 à 3 milliards d'être humains manqueront d'eau dans 80 ans, 200 à 600 millions seront victimes de la faim ou encore des migrations de population se produiront à cause de la montée des océans. Pour les pays africains, l'adaptation à la montée du niveau des océans pourrait représenter 5 à 10% du PIB, un coût insurmontable pour les plus pauvres. Plusieurs scientifiques étaient opposés aux modifications souhaitées par les représentants des gouvernements sur la formulation dans ce rapport des conséquences prévisibles du réchauffement climatique pour les décennies à venir. La Chine, l'Arabie saoudite, la Russie et les Etats-Unis avaient contesté certaines parties du texte. "Certaines objections n'étaient pas scientifiquement motivées", lâche le professeur Joseph Alcamo de l'Université de Kassel en Allemagne. "Certains pays cherchent à minimiser les risques". Le "résumé pour les décideurs", un texte d'une vingtaine de pages qui synthétise à l'intention des gouvernements les 1400 pages du rapport, aurait donc été édulcoré par rapport à la version originale pour offrir des prévisions moins pessimistes sur l'extinction des espèces menacées, selon certains participants aux négociations.