RSA: les allocataires devront travailler

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avec AFP , modifié à
Nicolas Sarkozy a repris à son compte, mardi, l'obligation de travail pour les bénéficiaires.

"Ce n'est pas pour punir, c'est pour respecter". Lors de son déplacement à Bordeaux sur le thème de la fraude sociale, mardi, Nicolas Sarkozy a repris à son compte la proposition de Marc-Philippe Daubresse, secrétaire général adjoint de l'UMP et ancien ministre des Solidarités actives, d'expérimenter de nouveaux contrats aidés pour les allocataires du RSA.

7h de travail hebdomadaire

Concrètement, 10.000 contrats courts de travail seront proposés d'ici la fin de l'année à des bénéficiaires du RSA dans 10 départements tests. Ces contrats aidés et rémunérés, de 7 heures par semaine, seront imposés aux bénéficiaires. En cas de refus, ils risqueront une diminution, voire une suppression, de leur RSA. Ils seront proposés, par les conseils généraux aux personnes rencontrant "des difficultés spécifiques pour accéder à un emploi de droit commun".

Et d’après les calculs de Marc-Philippe Daubresse, à l'origine de cette initiative, les bénéficiaires de ces contrats gagneraient 130 euros de plus par mois, en cumulant le RSA avec leur salaire, payé sur la base du Smic.

"Des droits et des devoirs"

Le chef de l'Etat a présenté cette expérimentation comme une annonce. En réalité, la ministre des Solidarités Roselyne Bachelot avait déjà révélé la mise en place de ce dispositif dans dix départements, le 23 septembre, lors d'un déplacement en Savoie.

Nicolas Sarkozy en a en tout cas profité, mardi, pour appuyer sa démonstration sur la logique "des droits et devoirs", pour laquelle le président veut "aller plus loin". "Qu'on me comprenne bien, ce n'est pas pour punir, c'est au contraire pour respecter, pour redonner de la dignité, on n'a pas de dignité quand on ne peut survivre qu'en tendant la main", a expliqué le chef de l'Etat.