Quels privilèges pour les ex-Premiers ministres ?

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AVANTAGES - Le député PS René Dosière dénonce le coût des anciens présidents. Mais qu’en est-il pour les anciens premiers ministres ? 

Valéry Giscard d’Estaing remporte le match des anciens présidents les plus coûteux de la Ve République. Avec 2,5 millions d’euros par an selon une nouvelle évaluation établie par le député PS René Dosière, VGE devance Nicolas Sarkozy (2,2 millions) et Jacques Chirac (1,5 million). Si les anciens chefs de l’Etat coûtent plus de 6 millions d’euros par an au contribuable, qu’en est-il des anciens Premiers ministres ?

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11 anciens Premiers ministres. Commençons d’abord par lister les anciens chefs de gouvernement encore en vie. Ils sont 11 qu’on vous présente ici dans l’ordre décroissant : Jean-Marc Ayrault (2012-2014), François Fillon (2007-2012), Dominique de Villepin (2005-2007), Jean-Pierre Raffarin (2002-2005),  Lionel Jospin (1997-2002), Alain Juppé (1995-1997), Edouard Balladur (1993-1995), Edith Cresson (1991-1992), Michel Rocard (1988-1991), Jacques Chirac (1986-1988), Laurent Fabius (1984-1986).

© Le plus récent des anciens Premiers ministres.

Un salaire de 14.910 euros pendant trois mois. Pendant l’exercice de son mandat, les Premiers ministres touchent une indemnité de 14.910 euros bruts. Une rémunération abaissée de 30% quand François Hollande est arrivé au pouvoir en 2012 (avant, elle était de 21.300 euros par mois). Les chefs de gouvernement conservent ce "salaire" pendant trois mois. Là aussi, c’est une nouveauté qui date d’octobre 2013, depuis la loi sur la transparence de la vie politique. Avant,, ils continuaient à percevoir cette indemnité pendant six mois.

Pas de cumul possible. "Ces indemnités ne sont pas perçues si l’ancien chef du gouvernement assure un autre mandat juste après son départ de Matignon", précise-t-on dans l’entourage d’un ancien Premier ministre. Il n’est donc pas possible de cumuler l'ancien salaire de Matignon avec une indemnité parlementaire, par exemple.

Voiture, chauffeur et sécurité. Une protection policière et un chauffeur à vie font partie des privilèges des anciens Premiers ministres. L’Etat leur met donc à disposition une voiture et un chauffeur ainsi qu’un agent pour assurer leur sécurité tout au long de l’année.

Pas de gratuité des transports ni de bureau. Contrairement aux anciens chefs de l’Etat qui peuvent bénéficier d’un bureau (avec une secrétaire) et de la gratuité des transports ferroviaires, les anciens Premiers ministres, eux, ne perçoivent pas ces avantages. Quand Alain Juppé ou Laurent Fabius prennent le métro, ils doivent donc payer leur ticket.