Queen Mary II : les victimes dénoncent l'incompétence des accusés

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Appelés à témoigner devant le tribunal de Saint-Nazaire, les survivants et familles des victimes de la catastrophe du Queen Mary II ont associé dans leurs critiques les Chantiers de l'Atlantique et Endel, l'assembleur de la passerelle qui, en s'écroulant, a fait 16 morts en 2003.

"L'incompétence des uns et la légèreté des autres nous ont pourri la vie", a déclaré en larmes Allan, petit-fils d'une victime. "Vous nous dites chacun de votre côté que vous n'êtes pas responsables", a asséné Valérie Hélin, qui a perdu son père et sa belle-soeur dans la catastrophe. "Votre plan Cap 21 était certainement très bien, car il a permis de maintenir l'emploi sur le bassin nazairien, mais vous aviez oublié une chose : la prévention ", a fustigé Jean-Yves Oheix, dont la femme est décédée dans l'effondrement de la passerelle. Lundi, à la barre du tribunal correctionnel de Saint-Nazaire, les survivants et les proches des victimes ont pointé du doigt la responsabilité commune des Chantiers de l'Atlantique, le constructeur du Quenn Mary II et de Endel, l'assembleur de la passerelle.

Les Chantiers de l'Atlantique et Endel sont poursuivis avec chacun huit de leurs salariés pour "blessures et homicides involontaires". Endel a affirmé que la passerelle d'accès au Queen Mary II avait été "détournée" de son usage initial, "l'embarquement de colis" pour servir à transporter du public. Les salariés des Chantiers de l'Atlantique ont eux répété avoir "agi correctement dans le cadre de leurs missions".

Le jour du drame, le 15 novembre 2003, la structure de 15 mètres s'était effondrée d'une hauteur de 18 mètres, projetant 45 personnes dans le vide. Seize d'entre elles avaient été tuées et 29 autres blessées.