"Endel estime avoir fait correctement son travail, à savoir fournir une passerelle destinée à l'embarquement de colis", a déclaré un des avocats du fournisseur de la passerelle du Queen Mary 2. "C'est l'erreur d'affectation qui a conduit à cette situation aberrante", a-t-il estimé. Les avocats ont plaidé la relaxe de la société Endel et de ses quatre salariés.
Jeudi, les avocats des Chantiers de l'Atlantique avaient déjà plaidé la relaxe de leurs clients, se réfugiant derrière les vices de conception de la passerelle, avérés par les experts judiciaires. Les chantiers navals de Saint-Nazaire avaient "une confiance absolue" en Endel, ont expliqué les défenseurs. Réponse des avocats d'Endel : "Ils nous faisaient confiance, et on était aussi en droit de leur faire confiance : cette passerelle n'aurait jamais dû être détournée de son usage".
Le procès, qui a débuté le 8 octobre, doit se terminer mardi avec les plaidoiries des avocats de AGF, l'assureur des Chantiers de l'Atlantique. Le jugement devrait être mis en délibéré au mois de février 2008. La chute de la passerelle d'accès au Queen Mary II avait fait 16 morts et 29 blessés le 15 novembre 2003.