Québec : Ségolène Royal s'explique

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Administrator User , modifié à
Le gouvernement canadien a publiquement condamné lundi le soutien apporté par Ségolène Royal, la candidate socialiste à l'élection présidentielle française, au principe de l'indépendance de la province du Québec. Sur Europe 1, la candidate socialiste s'est défendue toute ingérence dans les affaires canadiennes.

Nouveau couac dans la campagne de Ségolène Royal. La candidate socialiste s'est attirée les foudres du gouvernement canadien après avoir abordé la question de la souveraineté du Québec. "L'histoire nous montre qu'il est plus que déplacé qu'un dirigeant étranger intervienne dans les procédures démocratiques d'un autre pays", a réagi Stephen Harper, le Premier ministre canadien. Voilà plus de quarante ans que les séparatistes du Québec, une province à majorité francophone, cherchent un moyen de se séparer du reste du Canada. La chaîne Radio Canada a montré des images de Ségolène Royal disant, après une rencontre à Paris avec le dirigeant du Parti Québécois (séparatiste) André Boisclair, qu'elle partageait les idées de son interlocuteur, notamment celle de la "souveraineté du Québec". "Je n'ai fait preuve ni d'ingérence ni d'indifférence. Ce que j'ai dit, ce que je confirme, c'est que comme dans toute démocratie le peuple qui vote est souverain et libre. Et donc les Québécois décideront librement de leur destin le moment venu s'ils en sont saisis", a déclaré la candidate socialiste à la présidentielle sur Europe 1. "Ce n'est pas à la France de dicter ni aux Québécois ni aux Canadiens ce qu'ils doivent faire mais en revanche les principes de souveraineté et de liberté ne me paraissent absolument pas contestables", a-t-elle poursuivi au lendemain de sa rencontre à Paris avec le dirigeant du Parti Québécois (séparatiste) André Boisclair. Le Québec a été fondé au début du dix-septième siècle par des explorateurs français mais est passé aux mains des Anglais en 1763 à la suite d'une guerre entre les deux pays en Amérique du Nord. Charles de Gaulle avait provoqué une crise diplomatique avec le Canada lorsqu'il s'était exclamé : "Vive le Québec libre" lors d'une visite au pays en 1967.