Que convoite vraiment Jean Sarkozy ?

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avec Olivier Samain , modifié à
La probable accession de Jean Sarkozy à la tête de l’Epad, qui gère un chiffre d’affaires d’un milliard d’euros, suscite des remous.

La probable accession de Jean Sarkozy à la tête de l’Etablissement public d'aménagement de La Défense (Epad) suscite des remous depuis la semaine dernière. L’opposition crie au scandale et plus de 32.750 Français ont signé une pétition qui appelle le fils du président à renoncer au poste. Cet établissement chapeauté par l’Etat gère un chiffre d’affaires d’un milliard d’euros et est au centre de dossiers importants comme Le Grand Paris.

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1958 : C’est l’année de création de L’Epad. La mission qui lui a été donnée est d’aménager pour le compte de l’Etat et des collectivités territoriales le site de La Défense, voué à devenir le quartier d’affaires de la capitale. Sa fonction est de vendre des droits à construire aux promoteurs et de financer les équipements nécessaires au fonctionnement du quartier, comme par exemple les transports publics.

3 millions de m2 : Le plus gros établissement public de France a abouti à la construction d’une dizaine de tours et de 3 millions de m2 de bureaux. Ils accueillent 2.500 sièges sociaux d'entreprises, dont plusieurs du CAC 40, et 150.000 salariés.

1 milliard d'euros : C’est le chiffre d'affaires de l’Epad fin 2008. Ses bénéfices atteignaient 350 millions d’euros. Ces résultats ont fondu en raison de la crise mais la prochaine fusion de l’Epad avec l'Etablissement public d'aménagement de Seine Arche voisin (Epasa) devrait permettre de faire repartir les activités. La principale source de financement de l'Epad est constituée par les "droits à construire" payés par les promoteurs en échange de l'autorisation de construire sur les terrains sous la tutelle de cet établissement. Des ressources qui ont été fortement affectées par le repli de l'activité économique.

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