Quatre ans après, la violence règne toujours en Irak

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Administrator User , modifié à
Il y a quatre ans jour pour jour, les Américains lançaient leur offensive en Irak. A la veille de cet anniversaire, l'ancien vice-président irakien Taha Yassine Ramadan, un proche de l'ancien chef d'Etat Saddam Hussein, a été exécuté. Quatre ans après, les violences continuent, avec chaque jour son lot d'attentats. Rien que pour la journée de mardi, une vague d'attentats a fait 16 morts à Bagdad.

L'ancien vice-président irakien Taha Yassine Ramadan, un proche de l'ancien chef d'Etat Saddam Hussein, a été exécuté dans la nuit de lundi à mardi, le jour du 4e anniversaire de l'invasion américaine en Irak. Quatre ans après, "le moment n'est pas venu de quitter l'Irak", a déclaré lundi George W. Bush. "Il peut être tentant de voir les défis posés en Irak et de conclure que notre meilleure option est de faire nos valises et de rentrer chez nous", a rajouté le président américain. "Si cela peut paraître satisfaisant à court terme, les conséquences pour la sécurité des Américains seraient dévastatrices." Lundi, George W. Bush a donc persisté dans sa stratégie même s'il a reconnu que son plan pour l'Irak "prendrait des mois" pour fonctionner. Annoncé en janvier, ce plan prévoit l'envoi de plus de 20.000 hommes supplémentaires. Actuellement, 140.000 soldats américains sont déployés en Irak. La Chambre des Représentants, à présent dominée par les démocrates, s'apprête à débattre d'un texte qui lierait l'adoption de budgets supplémentaires d'urgence pour la guerre à un retrait des troupes d'ici septembre 2008. George W. Bush a estimé que ces manoeuvres relevaient d'une gestion à courte vue de la guerre de la part des législateurs et a menacé d'y opposer son veto. La guerre en Irak a causé la mort de plus de 3.200 GI's et des dizaines de milliers de civils irakiens ont été tués. Mardi, une vague d'attentats a fait 16 morts à Bagdad. L'opinion américaine est de plus en plus divisée sur l'engagement du pays dans cette guerre. La police américaine a arrêté lundi 44 manifestants pacifistes près de la Bourse de New-York à Wall Street, devant l'entrée de laquelle ils s'étaient allongés à l'occasion du quatrième anniversaire du déclenchement de la guerre contre l'Irak. "Stop à l'argent, stop à la guerre!", ont-ils scandé alors qu'ils étaient évacués. Les manifestants ont précisé qu'ils dirigeaient leur action contre les principaux fournisseurs du Pentagone, comme Lockheed Martin, Boeing, Northrop Grumman, Halliburton, General Electric. Dimanche, des manifestations avaient réuni plusieurs dizaines de milliers de personnes à New-York et Washington. Certains manifestants brandissaient des pancartes jaunes et noires sur lesquelles on pouvait lire : "Etats-Unis hors d'Irak maintenant" et "N'attaquez pas l'Iran". L'opinion irakienne, pour sa part, est de plus en plus pessimiste, selon un sondage pour la BBC, ABC News, ARD et USA Today. Seulement 18% des Irakiens ont confiance dans les troupes étrangères, 78% sont opposés à la présence de celles-ci en Irak et 86% craignent pour la sécurité de leur famille.