Promis, en 2014, Copé va changer

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et Caroline Roux

L’INFO POLITIQUE - Le patron de l’UMP veut reconquérir le cœur des Français.

L’INFO. Silencieux dans les grands médias depuis plus de deux semaines - une rareté -, Jean-François Copé fait sa rentrée officielle, mercredi, en tenant une conférence de presse. Si, pour beaucoup, nouvelle année rime avec "arrêter de fumer" ou  "régime obligé", pour le patron de l’UMP, l’objectif est autre : reconquérir le cœur des Français, lui qui fait partie des politiques les plus détestés du pays. Pour cela, selon Caroline Roux, éditorialiste politique d’Europe 1, JFC va se faire plus rare et tenter de se montrer moins arrogant.

2013, "l’année de l’apaisement". On n’a plus vu Jean-François Copé depuis le 18 décembre 2013. Ce soir là, le patron contesté de l’UMP assurait, au JT de 20 heures de TF1, le service après-vente du séminaire de son parti censé définir des "mesures d'urgence" pour relever le pays. Depuis, silence radio. Et ce n’est pas anodin. Après avoir saturé l’espace médiatique pendant des années, l’élu de Meaux estime désormais que la reconquête de son image passe par la discrétion et la distance. "J’ai beaucoup appris en 2013, c’était l’année de l’apaisement", reconnaît-il lui-même.

Copé tente la muepar Europe1fr

Jean-François Copé, loin de n’avoir que des amis rue Vaugirard, peut toutefois compter sur un soutien et un coach de poids : Jean-Pierre Raffarin, ancien conseiller en communication de Jacques Vabre dans les années 70. Le vieux sage apprend au "jeune" loup à prendre le temps, à exprimer de l’empathie, à se montrer moins arrogant. Autre option : se réconcilier avec les réseaux sociaux, pas franchement "copéphile". Pour cela, JFC reçoit ses soutiens sur Twitter pour les encourager à continuer de faire exister une petite musique agréable à ses oreilles.
 
"Je la sens bien cette année 2014". Toujours perçu dans l’opinion comme celui qui a triché pour rafler l’UMP au nez et à la barbe de François Fillon, Jean-François Copé veut désormais donner l’image d’un homme d’Etat. Voilà pourquoi il multiplie les photos aux côtés des grands de ce monde, tels David Cameron, l’équipe Obama ou Angela Merkel, à la fin du mois. Contesté par sa famille en 2013, JFC croit désormais en des lendemains meilleurs : "je la sens bien cette année 2014", assure-t-il, alors que l’UMP était pourtant aux abonnés absents pour réagir aux vœux de François Hollande. La faute à un président qui marche désormais ouvertement sur les plates bandes économiques de l’opposition.

Mais pour Jean-François Copé, le rendez-vous est ailleurs. Il aura lieu en mars prochain. S’il ne parle plus de « vague bleue », le leader de l’opposition espère bien empocher quelques villes symboliques lors des élections municipales, comme Paris. Un scrutin qu’il a choisi de nationaliser en appelant les électeurs à sanctionner la politique du gouvernement en place. Le pari de Jean-François Copé est là : transformer une victoire de la droite en triomphe personnel.

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