Professeurs en colère

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Administrator User , modifié à
A l'appel de la FSU, les professeurs sont descendus dans les rues parisiennes hier après-midi. Le défilé est parti de la place Denfert Rochereau, direction la place de la Bastille. Ils protestaient contre les suppressions de postes annoncées pour la rentrée de septembre et de manière plus générale contre la politique du ministre de l'Education Nationale, Gilles de Robien.

Ils étaient nombreux dans les rues de Paris... Entre 25.000 et 30.000 professeurs d'après les organisateurs et 13.000 selon la police ont manifesté samedi à Paris à l'appel de la FSU, première fédération syndicale de l'Education. Ils venaient dénoncer la politique éducative du gouvernement. Partis de la place Denfert-Rochereau, les manifestants, soutenus notamment par le syndicat étudiant Unef et les organisations lycéennes Fidl et UNL, ont défilé jusqu'à la place de la Bastille aux cris de "non aux régressions". Une bonne manifestation pour les organisateurs. "La politique qu'on rejette, c'est une politique qui depuis des années réduit la politique de l'éducation", a déclaré Gérard Aschieri, secrétaire général de la FSU. C'est une politique qui "met en cause le contenu du métier de l'éducation, et pas seulement du métier d'enseignant, et c'est une politique qui a abandonné l'idée qu'on pouvait être ambitieux pour l'école", a-t-il ajouté. Les personnels du second degré s'inquiètent d'une "politique de régression" et des suppressions de postes annoncées dans l'Education. Plus de 5.000 postes d'enseignants seront supprimés dans les collèges et lycées à la rentrée prochaine, selon le projet de carte scolaire. Les enseignants sont également mobilisés contre un projet de décret visant à modifier leur temps de travail et à autoriser l'affectation d'un même enseignant dans plusieurs lycées et sur plusieurs matières. Ils avaient fait grève le 18 décembre contre ce texte à l'appel d'une intersyndicale comportant une quinzaine d'organisations. Prochain rendez-vous dans une vingtaine de jours, le 8 février... Un appel à la grève est lancé par les cinq fédérations syndicales de l'Eduction Nationale.