Procès en appel des comptes de l'OM : Louis-Dreyfus nie encore

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le procès en appel de dix des treize personnes condamnées en 2006 et 2007 dans l'affaire des comptes de l'Olympique de Marseille, dont l'actionnaire majoritaire du club Robert Louis-Dreyfus et l'ancien entraîneur Rolland Courbis, s'est ouvert lundi à Aix-en-Provence. Robert Louis-Dreyfus a nié à nouveau toute malversation.

En première instance du procès des transferts suspects à l'Olympique de Marseille, les juges avaient eu la main lourde. Trois ans de prison avec sursis et 375.000 euros d'amende pour l'actionnaire majoritaire Robert Louis-Dreyfus. Deux ans de prison ferme, auxquels s'ajoute la révocation partielle d'un sursis de 18 mois, et 375.000 euros d'amende pour l'ex-entraîneur Rolland Courbis. Actuellement manager de l'équipe de Ligue 2 Montpellier-Hérault, il est également sous le coup d'une interdiction de toute activité professionnelle ou sociale dans le monde du football pendant cinq ans. A leurs côtés, onze autres personnes avaient aussi été condamnées, seul l'ancien directeur sportif Marcel Dib avait été relaxé. Dix ont décidé de faire appel. Le nouveau procès, qui s'est ouvert lundi devant les juges de la 5e chambre correctionnelle de la cour d'appel d'Aix-en-Provence dans les Bouches-du-Rhône, revient donc sur la quinzaine de transferts frauduleux passés à l'OM entre 1997 et 1999, dont ceux de Laurent Blanc, d'Ibrahima Bakayoko, de Fabrizio Ravanelli ou encore de Claude Makelele. Et de nouveau, Robert Louis-Dreyfus a nié toute malversation. "En tant que président de l'OM, j'assume bien évidemment ces faits, mais je ne reconnais aucun abus de biens sociaux. Je considère qu'il n'y a eu que des primes de départ pour Laurent Blanc et les joueurs argentins", a-t-il dit à la barre. "C'est bien mal me connaître que de croire que j'ai besoin de cela pour être connu", a-t-il ajouté en référence au jugement de première instance qui considère qu'il a cherché à "consolider la situation de l'entreprise Adidas, dont il était le dirigeant, et à acquérir une notoriété personnelle". Rolland Courbis, mis en cause pour son rôle dans les transferts où il intervenait à titre financier, a nié également toute malversation, expliquant qu'il ne s'était consacré qu'au sport. "Mon métier, c'est de faire en sorte d'être un leader et de gagner des compétitions. Je ne suis pas fier aujourd'hui d'être le leader dans ce dossier OM", a-t-il dit. "J'ai participé à des discussions avec des joueurs concernant leur transfert et leur rémunération. Pour moi, s'il y a des différences dans le vestiaire avec ces sommes astronomiques, cela peut créer un problème sportif", a-t-il précisé.Le président de la cour, Denis Jardel, a rappelé les "versements occultes", les "agents sans mandat" et les "primes à la signature qui n'apparaissent nulle part", qui ont conduit le tribunal correctionnel de Marseille à prononcer, en juin 2006, de lourdes sanctions. L'accusation a chiffré à 22 millions d'euros le montant des détournements commis en marge des transferts litigieux. L'éventuelle confirmation de la condamnation du grand argentier de l'OM pourrait influer sur sa décision de vendre ou pas le club marseillais. Deuxième du championnat de France et qualifié pour la Ligue des champions, la saison écoulée de l'OM a été marquée par le rachat avorté du club par l'homme d'affaires canadien Jack Kachkar.