Primaire : ce qu'il faut retenir du premier tour

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Plana Radenovic , modifié à
Europe1.fr liste les cinq enseignements importants avant le second tour de la primaire socialiste.

La France a vécu dimanche une expérience démocratique inédite : les sympathisants de gauche ont été appelés aux urnes pour désigner, parmi six candidats, celui ou celle qu'ils souhaitaient voir concourir à la présidentielle de 2012 au nom du Parti socialiste. Alors que les résultats complets et définitifs ne sont attendus que lundi en fin de matinée, Europe1.fr liste les cinq fondamentaux de cette soirée électorale pas comme les autres.

Une très forte participation. Les candidats n'ont pas manqué de le souligner : la grande gagnante, dimanche, c'est "la primaire". Près de 2,5 millions d'électeurs ont participé dimanche au premier tour de la primaire socialiste, a annoncé peu avant 23h30 Me Jean-Pierre Mignard, le porte-parole de la Haute autorité des primaires. Le Premier secrétaire du PS par intérim, Harlem Désir, a salué "un événement historique".

Hollande, un score qui donne raison aux sondages. Après le dépouillement de 1,86 million de bulletins, François Hollande se place largement en tête du scrutin avec 38,88% des voix, devant Martine Aubry, à 30,67%. Même dans le fief ségoléniste des Deux-Sèvres, il truste la première place. Et chez lui, à Tulle, en Corrèze, c'est un véritable plébiscite : autour de 90% des voix. "Je veux féliciter les électeurs pour le choix qu’ils ont fait en me plaçant en tête et nettement en tête", a déclaré le candidat chouchou des sondages, depuis le QG socialiste de la rue de Solférino. Il a appelé au "rassemblement le plus large autour de [sa] candidature". Pour le moment, il a eu le soutien de Manuel Valls, qui a appelé à voter Hollande au second tour.

Aubry, déjà dans le combat du second tour. Martine Aubry, qualifiée pour le second tour prévu dimanche prochain, reste tout de même dans la position de "challengeuse". C'est pourquoi, alors que François Hollande a appelé au rassemblement, elle insiste sur ce qui la différencie de son rival. En premier lieu, son argument fétiche de "l'expérience". Elle a également martelé sa formule, qui avait déjà fait mouche durant la campagne : "face à une droite dure et une crise qui dure il faut une gauche forte". Sous-entendu, à la différence de la "gauche molle" hollandaise.

Montebourg, le troisième homme. Avec 17,32% selon les derniers résultats partiels, le chantre de la démondialisation a fait carton plein, se positionnant en troisième homme du scrutin. Martine Aubry et François Hollande seront forcés de composer avec son électorat pour le second tour. Arnaud Montebourg n'a pour le moment pas donné de consigne de vote. Il devrait se prononcer lundi.

La "déconfitude" de Royal. Foin de "bravitude", Ségolène Royal, sous les 7%, essuie une cuisante défaite. A tel point que ses camarades lui témoignent leur soutien, à l'image de François Hollande qui déclare : "nombre des idées de Ségolène Royal sont aujourd'hui partagées par tous". La candidate a pris "acte" du "résultat très décevant par rapport à la magnifique campagne conduite avec courage par mon équipe à travers tout le pays". "Je continue à être là avec vous bien présente", a-t-elle martelé, très applaudie par ses partisans à la Maison des Polytechniciens à Paris. Avant d'apparaître en larmes sur les écrans de télévisions.