Présidentielle: Chevènement se retire

Jean-Pierre Chevènement n'a pas indiqué quel candidat il soutiendrait.
Jean-Pierre Chevènement n'a pas indiqué quel candidat il soutiendrait. © REUTERS
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avec AFP , modifié à
François Hollande salue la décision du sénateur de Belfort.

Le "Che" n'a plus les "moyens de continuer" sa campagne. C'est la raison invoquée par Jean-Pierre Chevènement, le président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC) qui, dans une déclaration à l'Agence France Presse, a annoncé mercredi sa décision de retirer sa candidature à l'élection présidentielle de 2012.

Insistant sur "le rôle pédagogique que je m'étais assigné", le sénateur de Belfort met fin à ses ambitions présidentielles après s'être déclaré candidat à l'élection suprême le 5 novembre dernier. Pour autant, "je continuerai, demain comme hier, à faire entendre ma voix pour servir la République", ajoute-t-il dans ce communiqué.

Le candidat socialiste, François Hollande a salué cette décision sur RTL et lui lance un appel : "je pense que c'est sage de sa part, de faire en sorte que nous puissions nous rassembler dès le premier tour", a-t-il déclaré.

"Les yeux ouverts"

Le "Lion de Belfort", 72 ans, précise qu'il indiquera "le moment venu, le candidat à l'élection présidentielle auquel, les yeux ouverts, j'apporterai mon soutien". En 2002, le fondateur du MRC s'était déjà présenté à l'élection présidentielle pour "faire bouger les lignes", disait-il. Il avait obtenu 5,3% des suffrages ce qui lui avait valu d'être accusé par le PS d'être responsable de l'élimination de Lionel Jospin au premier tour. Pour l'élection de 2007 déjà, il avait renoncé en décembre 2006 à sa candidature pour s'engager dans la campagne de Ségolène Royal, candidate du Parti socialiste.

Dans son communiqué, Jean-Pierre Chevènement rappelle les quatre "enjeux majeurs" pour la période qui s'ouvre : "monnaie moins chère que l'euro actuel" pour réindustrialiser le pays, organiser la croissance en Europe, souveraineté budgétaire et fiscale restant entre les mains du parlement français, "redresser l'Europe à partir des nations".

Déjà des doutes sur la suite

Les doutes quant à sa candidature avaient déjà été formulés mercredi dernier sur Canal +, rapportait Le Monde. Il envisageait soit de "maintenir [sa] candidature", soit de "la retirer sur la base d'un accord politique en faveur d'un candidat qui peut être François Hollande mais pas forcément".

Jean-Pierre Chevènement disait s'attendre à une campagne "très brutale, très violente" :