Les députés UMP veillent. Des mesures pour doper le pouvoir d'achat des Français en berne, ils sont "pour", des dérapages de finances publiques ils sont "contre". Dans le plus grand secret, le président de la République préparerait une série de mesures en faveur du pouvoir d'achat Mais certains députés UMP estiment que la marge de manoeuvre de Nicolas Sarkozy est désormais réduite. Signe de prudence : le porte-parole de l'Elysée, David Martinon, a indiqué jeudi que le président de la République attendrait la fin du mouvement de grève dans les transports, et pas la fin de la semaine comme annoncé dans un premier temps, pour s'exprimer. Nicolas Sarkozy est "très attaché" à la question du pouvoir d'achat, mais "il attendra pour s'exprimer à nouveau" sur ce sujet "que la situation soit redevenue normale pour les usagers" des transports a expliqué David Martinon.
Après l'adoption de la loi dite paquet fiscal pendant l'été, les élus de la majorité se montrent en effet prudents quant au risque de creuser un peu plus le déficit public. La France reste par ailleurs sous la surveillance de Bruxelles quant à ses caisses publiques. Le président de la République va devoir alors arbitrer entre les tenants d'une certaine rigueur budgétaire et ceux d'une relance par la consommation.
Le pouvoir d'achat reste un des sujets d'inquiétude les plus importants. Dans la ligne de mire des Français : cette impression que les prix ne cessent de grimper. Une impression confirmée par une étude du cabinet Nielsen Panel International. En octobre, pour la première fois depuis 12 mois, les prix des produits alimentaires de grande consommation sont en effet repartis à la hausse. Les produits des marques de distributeurs et les "premiers prix" sont particulièrement concernés. Quelques exemples : les pâtes "premiers prix" ont explosé de 23,23%, le lait a augmenté de 3,83%. Pour les produits de marques, les hausses sont de 5,73% pour les pâtes, 3,82% pour le lait.