Au sommet des pays riverains de la Caspienne, le président russe a qualifié d'inacceptable tout recours à la force dans la région et rappelé que Moscou prônait le dialogue comme moyen d'aplanir les différends. "Nous ne devrions même pas songer à employer la force dans cette région", a déclaré Vladimir Poutine, considéré comme un précieux allié par des dirigeants iraniens de plus en plus isolés sur la scène internationale. "Nous devons convenir que l'utilisation du territoire d'un Etat de la mer Caspienne ne doit pas être possible dans l'hypothèse d'une agression extérieure", a-t-il ajouté lors de cette réunion étalée sur une seule journée.
Premier président russe à se rendre en Iran depuis Staline en 1943, Vladimir Poutine a été accueilli à son arrivée à l'aéroport de Téhéran-Mehrabad par le chef de la diplomatie, Manouchehr Mottaki. Le chef du Kremlin devrait être reçu par son homologue iranien Mahmoud Ahmadinejad ainsi que par le Guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei.
Vladimir Poutine, qui prépare sa "sortie" politique prévue l'an prochain, a maintenu son déplacement malgré des mises en garde contre un risque d'attentat en Iran. A la veille de son arrivée, les services spéciaux russes avaient confirmé avoir reçu des informations sur un complot dirigé contre lui.
Moscou, allié historique de Téhéran qui participe à la construction de centrales nucléaires en Iran, a jusqu'ici résisté aux efforts des Occidentaux visant à durcir les sanctions à l'encontre de la République islamique. Pour Vladimir Poutine, qui estime que chercher à "intimider" les Iraniens serait contre-productif, la patience et le dialogue sont le meilleur moyen de régler le contentieux nucléaire.