Politique viticole européenne : Paris voit rouge

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Certaines dispositions de la réforme de l'Organisation commune du marché du vin (OCM) proposées par la Commission européenne ne sont pas acceptables, estime le ministère français de l'Agriculture. "Autant la France peut partager les principaux objectifs de cette réforme, autant d'importantes divergences apparaissent quant aux moyens mis en oeuvre pour les atteindre", déclare mercredi dans un communiqué le ministre de l'Agriculture français, Michel Barnier.

La réforme de la politique viticole européenne envisagée par Bruxelles ne convient pas à la France. Loin de là. Pour le ministère de l'Agriculture français, "la proposition de la Commission contient un certain nombre de dispositions qui ne sont pas acceptables dans la mesure où elles vont clairement à l'encontre des intérêts de la viticulture française et européenne et des objectifs de compétitivité". Michel Barnier, ministre de l'Agriculture, ajoute : "Cette réforme ne pourra être acceptée par la France que si elle prend en considération les intérêts bien compris de la filière viticole française et européenne". La France est le premier producteur au monde de vin. Alors que la surproduction mondiale de vin devrait atteindre les 10 millions d'hectolitres, Paris s'inquiète du projet de la commission d'accélérer l'arrachage des vignes pour améliorer la qualité des produits. A ses yeux, cet arrachage "doit être limité et particulièrement encadré, pour servir à l'amélioration du vignoble, sur une base volontaire", et "l'arrachage temporaire doit être envisagé". Le ministère français considère par ailleurs qu'une libéralisation des droits de plantation après 2013 "serait totalement inopportune et dangereuse".