Polémique après la remise en liberté d'un pédophile présumé

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Un homme mis en examen notamment pour des agressions sexuelles et un viol a été remis en liberté mercredi, contre l'avis du parquet. Une décision de justice qui scandalise certains policiers. Le pédophile présumé avait été interpellé à Disneyland alors qu'il filmait des petites filles.

Il aurait filmé avec un caméscope des petites filles à Disneyland. Il aurait même mis du poil à gratter dans leurs sous-vêtements pour faciliter son entreprise voyeuriste. Un habitant de Saint-Maurice dans le Val-de-Marne a été arrêté dimanche dans le parc d'attractions de Marne-la-Vallée et mis en examen mardi soir pour "violences volontaires sans incapacité totale de travail (ITT), détention et importation d'images pornographiques, agressions sexuelles sur mineurs de 15 ans et viol". Mais, le juge des libertés et de la détention a décidé mercredi de le remettre en liberté en attendant un jugement, contrairement aux réquisitions faites par le parquet. Cette décision scandalise les policiers qui ont travaillé sur cette affaire. Pourtant les découvertes faites par les enquêteurs au domicile de ce célibataire de 50 ans ne laisse guère de place au doute. Cet homme, présumé innocent, possédait des milliers d'images pédophiles dans son ordinateur. Il avait aussi caché des vidéos le montrant en train de faire des attouchements sexuels sur deux de ses nièces et même un viol. Durant son interrogatoire, il a aussi reconnu des attouchements sexuels sur deux autres petites filles. Ces faits n'étaient pas connus de la justice. Pour Pascal Ribeiro, du syndicat Synergie Officier, la décision de remise en liberté prise par le juge est "irresponsable". "C'est un signe de mépris pour les familles et pour le travail de la police" estime ce policier. Pour lui, "c'est quelqu'un qui peut récidiver, c'est un délinquant sexuel qu'on remet dehors". De son côté, le juge des libertés et de la détention motive sa décision à partir de deux éléments. D'abord, le suspect a un casier judiciaire vierge. Par ailleurs, il a accepté de se soumettre à des soins médicaux en plus de son obligation de se signaler très régulièrement dans un poste de police. De son côté, le parquet, qui avait requis la détention provisoire, a décidé de faire appel de cette remise en liberté sous contrôle judiciaire.