Dans la soirée du 7 janvier dernier, un automobiliste avait fauché et tué deux enfants qui marchaient sur le bas-côté à Monnaie dans l'Indre. Leur père avait lui été grièvement blessé. Le chauffard avait d'abord pris la fuite avant de se rendre à la gendarmerie. Son taux d'alcoolémie avait été mesuré autour de 2 grammes dans le sang. Détenu depuis huit mois, l'automobiliste a été remis en liberté par une décision du juge des libertés et de la détention dans l'attente de son procès. Ce qui suscite l'indignation des associations de victimes. "L'homme a un problème avec l'alcool, un suivi médical s'impose, mais libéré!", a ainsi estimé Pierre Graziano, président de l'association départementale des familles victimes des accidents de la circulation. "Nous sommes choqués. Le juge a une idée derrière la tête. C'est une décision politique", a expliqué Claudie Foucault, présidente de la Ligue départementale contre la violence routière. "Mon client va mettre à profit sa libération pour se soigner et pour travailler" a estimé pour sa part l'avocat de l'automobiliste. Le parquet avait demandé de son côté le maintien en détention provisoire. Son avis n'a pas été suivi mais il ne devrait pas faire appel. Le chauffard a été mis en examen pour homicide et blessures involontaires, non assistance en personnes en danger, délit de fuite, aggravés par conduite en état alcoolique. Il risque dix ans de prison.