Est-ce que les appels de certaines personnalités à s'inscrire sur les listes électorales ont porté leur fruit ? On peut le penser car l'inscription de nouveaux électeurs a enregistré une forte hausse par rapport à 2006. L'augmentation est de 4,2% d'inscrits par rapport à l'année dernière. Il s'agit de la plus forte hausse depuis 1981, année de l'élection de François Mitterrand, où les listes avaient augmenté de 3,7%. Le total des inscrits sur les listes communales est de 43.973.024 électeurs, en hausse de 1.785.082 électeurs supplémentaires. Cette augmentation de 4,2% du nombre d'inscrits est "significative" mais est "habituelle avant une année d'élection présidentielle", dit un communiqué du ministère de l'Intérieur. "Outre l'attractivité des scrutins présidentiel et législatifs, la hausse s'explique notamment par l'accession à la majorité de classes d'âge plus nombreuses et par les mesures d'incitation à l'inscription", poursuit le ministère. Cette année, la hausse la plus forte est enregistrée dans les départements de la région parisienne où les listes ont augmenté de plus de 5%. Paris se détache avec une hausse de 9,6%, devant la Seine-Saint-Denis (+8,5%) et les Hauts-de-Seine (+7,9%). Plusieurs associations de quartiers et de banlieues avaient organisé des campagnes d'incitation à s'inscrire sur les listes électorales dès l'automne dernier. Un essai qu'il leur faudra transformer en encourageant les jeunes à se déplacer les 22 avril et 6 mai, dates des premier et second tours de l'élection. Le Parti socialiste et son mouvement de jeunesse, le MJS, avaient lancé leur propre campagne baptisée "En 2006 on s'inscrit. En 2007, on gagne". Pour avoir le droit de voter aux élections présidentielle et législatives, il fallait s'inscrire avant le 31 décembre dernier, qui tombait cette année un dimanche. De nombreuses mairies avaient ouvert leurs portes jusqu'au dernier moment le samedi précédent pour enregistrer les retardataires. Les listes électorales ont été arrêtées dans chaque commune au 28 février.