Piratage UMP : Jacob porte plainte

Christian Jacob va déposer une plainte contre X pour "violation du secret des correspondances et vol de données informatiques"
Christian Jacob va déposer une plainte contre X pour "violation du secret des correspondances et vol de données informatiques" © Europe1
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avec agences , modifié à
Les députés UMP ont été victimes d'un "piratage" de données. Leur président porte plainte contre X.

L'affaire du piratage des données personnelles des membres de la majorité devrait prendre une ampleur judiciaire. Christian Jacob, le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, a annoncé dans un communiqué mardi son intention de porter plainte contre X pour "violation du secret des correspondances et vol de données informatiques" auprès du procureur de la République de Paris.

Depuis au moins samedi dernier, les données professionnelles et personnelles (numéros de téléphone fixe ou portable, adresses personnelles, nombre d'enfants, etc.) de près de 1.000 membres de l'UMP sont accessibles sur un site de partage de documents.

Les données de députés de la majorité ainsi que de sénateurs, de parlementaires européens et de collaborateurs de cabinets ont ainsi été mises en ligne.

L'information, révélée par Rue89 mardi, a rapidement provoqué un tollé dans la majorité. L'UMP a cependant précisé dans un communiqué qu'il ne pouvait s'agir de données issues d'un fichier UMP.

Une origine floue

"La seule chose que je peux dire, c'est que ces fichiers ne proviennent absolument pas du parti puisque certaines des données qui sont publiées, nous ne les avons pas", a expliqué le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé. Lui-même a été la cible des hackers et il a dénoncé un "un piratage assez minable".

"(Cela) montre une nouvelle fois combien il est vraiment indispensable de veiller à la protection des données individuelles puisque cela donne lieu à des utilisations tout à fait choquantes et scandaleuses", a-t-il ajouté en marge d'une convention UMP sur l'éducation.

L'origine des données reste pour l'instant floue. "Il n'est pas possible de savoir ce qui a été piraté, s'il s'agit des ordinateurs ou de téléphones portables" et "cela remonte à une dizaine de jours", a ainsi confié une source proche du groupe UMP.