Seulement quatre Français sur dix ont travaillé le lundi de Pentecôte, la Pentecôte qui a perdu son statut de jour férié en 2005 pour une journée de solidarité en faveur des personnes dépendantes, âgées ou handicapées. Après avoir suscité une vive polémique, la Pentecôte s'est fait pour la deuxième année à la carte. D'un côté, les écoles n'accueillaient pas les élèves. Les crèches et de nombreux services publics étaient fermés (préfectures, tribunaux, mairies et services sociaux). Les camions ne pouvaient pas rouler. La RATP et la SNCF ont fonctionné comme un samedi. Et de l'autre côté, les salariés du privé qui ont dû travailler normalement, notamment dans les petites et moyennes entreprises. Lundi matin, le ministre du Travail s'est engagé à évaluer avant l'été le dispositif de solidarité du lundi de Pentecôte avec tous les ministres concernés afin de l'améliorer. "On va améliorer les choses. Je ne suis pas là pour dire que tout va bien. Je suis attentif à ce que disent les Français", a déclaré Xavier Bertrand. "Il y a aujourd'hui nécessité d'avoir une évaluation du dispositif sans tabou", a-t-il ajouté. Cette réunion, qui se tiendra sous l'autorité du Premier ministre, François Fillon, est destinée "à faire le point (...) pour voir comment améliorer le dispositif", a précisé Xavier Bertrand, dont le portefeuille inclut les Relations sociales et la Solidarité. Réaffirmant que le dispositif mis en place en 2005 ne serait pas remis en cause, il a reconnu qu'il y avait des difficultés comme la fermeture des écoles, alors que des parents dans le secteur privé travaillent.