Pécresse contre le "Morano bashing"

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Kim Biegatch , modifié à
TOUT EST DIT - Nadine Morano tâcle Eva Joly sur son physique. Valérie Pécresse vient à sa rescousse. 

Tous les matins, Laurent Guimier et la rédaction d'Europe 1 sélectionnent pour vous le meilleur des déclarations et des petites phrases politiques du jour.

Ce mercredi, on parle encore du "clash" d’hier entre les députés socialistes et ceux de la majorité à l’Assemblée Nationale. Quelle doit être l'attitude de François Hollande dans cette crise ? C'est la question que tout le monde se pose sur les antennes. Le candidat à la présidentielle a refusé de désavouer le député Serge Letchimy. Qui a pourtant mis le feu aux poudres. Une partie de la majorité se dit choquée par cette réponse. Une partie seulement puisque ce mercredi, le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale rappelle que François Hollande "n'était pas dans l'hémicycle". Christian Jacob n'en attend pas moins des excuses de l'héritier politique d'Aimé Césaire. Et il le dit sur LCI. 

Du côté du Front National, Gilbert Collart estime que le responsable de toute cette polémique, c'est quand même Claude Guéant. Le directeur du comité de soutien à Marine Le Pen est en colère. Il faut dire qu'il en a marre qu'on prenne ses électeurs pour des "benêts" voire des "demeurés". Sur France 2, il accuse le ministre de l'Intérieur de "faire le trottoir" pour le mac Nicolas Sarkozy.

Vous l'aurez remarqué, le niveau de la campagne monte encore d'un cran ce matin. D'autant que Nadine Morano en remet une couche. La ministre déclare ce mercredi dans Le Parisien :  “Le problème d'image d'Eva Joly ne vient pas que de son accent, c'est aussi physique (...) Contrairement à Ségolène Royal qui est allée jusqu'a la médecine esthétique et la correction dentaire”. Sur Twitter, Cécile Duflot réclame un peu de calme : “ça suffit !", dit-elle. Alors qui pour défendre Morano ? Valérie Péresse se porte bénévole au micro de Jean-Pierre Elkabbach sur Europe 1 : "Je ne participerais pas au Morano bashing". 

On atteint le niveau d'une campagne de caniveau. Encore un exemple mardi soir : Villeurbanne dans la banlieue lyonnaise. En pleine envolée lyrique, Jean-Luc Mélenchon s'en prend à la patronne des patrons. Il cherche son nom. Comment s'appelle-t-elle déjà ? Tout d'un coup, son nom lui revient : il s'agit de "cette buse de Madame Parisot". Poétique, on a dit. La “buse” appréciera.

Les seuls qui ne s'envoient plus de noms d’oiseaux, ce sont François Hollande et Ségolène Royal. Il semblerait qu'ils aient enfin fait la paix. Entre eux, leur fils Thomas Hollande, 28 ans. En 2007, il avait soutenu sa mère. Cette année, il fera donc campagne avec papa Hollande. Mardi soir, il s'est exprimé pour la première fois sur le rapprochement entre ses deux parents. "Le sens des responsabilités, c'est savoir mettre de côté ses états d'âme" philosophe Thomas. La journaliste Cécile Amar a recueilli cette confidence pour lejdd.fr : “La campagne est plus rationnelle. C'est dû à la personnalité du candidat. Et à la crise”. L’art des petites phrases et de la synthèse. 

Thomas Hollande est bien le fils de son père !

"Mais non, Madame !" (Jean-Luc Mélenchon) :