Pécresse condamne les blocages des facs et défend sa loi

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Valérie Pécresse a condamné vendredi les blocages de plusieurs facultés françaises par des étudiants protestant contre sa loi sur l'autonomie des universités, qu'elle a défendue en assurant qu'elle ne constituait pas un désengagement de l'Etat.

"Je condamne vigoureusement ces blocages parce que je crois effectivement qu'ils entravent la réussite des étudiants, que les premières victimes des blocages ce sont les étudiants", a déclaré vendredi matin Valérie Pécresse la ministre de l'Enseignement supérieur. "C'est pourquoi je crois que c'est aux syndicats étudiants de faire le choix du dialogue."

Confrontée à la grogne croissante des étudiants, Valérie Pécresse a estimé que la loi sur l'autonomie des universités, votée cet été par le parlement, ne constituait pas un désengagement de l'Etat. "Cette autonomie n'est pas un désinvestissement de l'Etat. Au contraire, c'est une marque de confiance de l'Etat dans la communauté universitaire", a-t-elle dit. "Et cela va s'accompagner d'un investissement jamais vu de l'Etat dans l'université", a-t-elle ajouté en évoquant la promesse électorale du candidat Nicolas Sarkozy d'augmenter de 50% en cinq ans le budget des universités. "Cela veut dire qu'aujourd'hui on a dix milliards (d'euros) d'aide publique aux universités (...) qui vont devenir quinze milliards d'euros à la fin de 2012", a-t-elle souligné. "Le spectre des privatisations, c'est vraiment une fausse peur", a conclu la ministre.

La contestation devrait toucher une grosse cinquantaine des 85 universités la semaine prochaine, mais commence à faire l'objet de multiples critiques de la part du gouvernement, des étudiants anti-blocage et des présidents d'universités, qui y voient le fait d'une "minorité". Au total vendredi, 13 sites étaient bloqués, à des degrés divers correspondant aussi à la géographie des campus : Rouen (psycho-socio et lettres), Aix-Marseille I (lettres et sciences humaines), Toulouse II-le Mirail et Rennes II, Tours (lettres et sciences humaines), Caen, Nantes (Lettres et sciences humaines), Perpignan, Lille I, Lille III, Pau, Lyon II et Paris X-Nanterre. La semaine prochaine, des AG sont annoncées dans au moins 53 sites universitaires, de sources étudiantes.