Pêcheurs : vers une reprise du travail

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
A l'issue d'une réunion avec le ministre de la Pêche Michel Barnier mercredi, le président du Comité national des pêches a appelé à la reprise du travail. Il juge que les garanties données par le gouvernement sont suffisantes. Le président de la République a notamment proposé mardi au Guilvinec l'exonération totale des cotisations patronales et salariales pour une durée de six mois renouvable pour faire face à la hausse des prix du pétrole.

Les garanties apportées par le gouvernement sont suffisantes : à l'issue d'une réunion au ministère de la pêche avec Michel Barnier, le président du Comité national des pêches, Pierre-Georges Dachicourt, a appelé à la reprise du travail pour les marins-pêcheurs mercredi à la mi-journée. Juste avant cet entretien, les marins avaient demandé au ministre de la Pêche d'inscrire "noir sur blanc" les mesures d'aide annoncées mardi par le président Nicolas Sarkozy.

La question de la reprise effective du travail doit encore être débattue lors d'assemblées générales. Mais localement, des marins-pêcheurs ont peu à peu décidé de cesser le mouvement. Dans le Morbihan par exemple, tous les barrages ont été levés dans et autour de l'agglomération lorientaise. La centaine de pêcheurs qui bloquaient les accès à la raffinerie Total de Donges ont eux levé le blocus à la mi-journée.

"On a obtenu la certitude que le gazole sera sur la ligne des 30 centimes d'euro par litre", a déclaré à sa sortie d'une réunion de deux heures Pierre-Georges Dachicourt. Michel Barnier a lui précisé qu'une "mesure législative" serait prise "avant la fin de l'année" pour l'établissement d'un "mécanisme durable" afin de compenser la hausse du prix du gazole pour les pêcheurs.

Nicolas Sarkozy a proposé d'une part l'exonération totale des cotisations patronales et salariales pour les marins-pêcheurs pour une durée de six mois renouvellable. "Je n'ai pas l'intention de laisser mourir la pêche", a déclaré le président lors d'une table ronde avec quelque dizaines de pêcheurs sur le port breton. Le président a par ailleurs annoncé un "plan de sauvegarde" pour moderniser les moteurs des bateaux de pêche, "afin de réduire leur consommation en gazole".

Pour aider la profession à compenser la hausse du prix du gazole a aussi été proposée "l'élaboration par le ministre de l'Agriculture "dans les trois mois", d'un "mécanisme durable qui intègre le coût du gazole dans le prix du poisson vendu à l'étal". Une mesure qui semble difficile à mettre en oeuvre s'il l'on prend en compte la baisse du pouvoir d'achat des Français qui pourraient rechigner à débourser 20% de plus pour acheter du poisson. Cette proposition ne prend par ailleurs pas en compte le système de vente du poisson, à la criée, en fonction de l'offre et de la demande, et qui ne dépend donc pas des pêcheurs.