Patrick Devedjian veut inviter Fadela Amara à petit-déjeuner

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Patrick Devedjian a annoncé mercredi qu'il allait "inviter à un petit-déjeuner Fadela Amara à la direction de l'UMP". Le secrétaire général de l'UMP entend ainsi remédier à une "méconnaissance" réciproque, après des échanges tendus au sujet des tests ADN pour les candidats au regroupement familial.

Mardi, le secrétaire général de l'UMP accusait Fadela Amara "d'injurier les députés de la majorité", après les propos de la secrétaire d'Etat à la politique de la ville, jugeant "dégueulasse" d'"instrumentaliser l'immigration" avec les tests ADN. Mercredi, Patrick Devedjian a décidé de jouer l'apaisement. Il a annoncé qu'il allait "inviter à un petit-déjeuner Fadela Amara à la direction de l'UMP" afin de remédier à une "méconnaissance" réciproque. Patrick Devedjian sortait d'un entretien avec François Fillon qui a reçu mercredi matin Fadela Amara, afin de calmer la polémique née des déclarations de cette dernière.

"Je suis venu dire au Premier ministre l'émotion du groupe UMP devant ces incidents, ces petits dérapages et je lui ai proposé une solution. Je crois que ces incidents viennent un peu d'une méconnaissance de ce qu'est la majorité de la part de quelques ministres d'ouverture, pas tous", a déclaré Patrick Devedjian. Il a ensuite détaillé sa "solution" : "les responsabilités sont partagées. Par exemple, Mme Amara ne connaît pas bien les parlementaires de l'UMP, elle n'a pas l'habitude de les fréquenter. Je vais donc l'inviter à un petit-déjeuner à la direction de l'UMP dans les prochains jours".

Une initiative "encouragée" par François Fillon, a assuré le secrétaire général de l'UMP qui a indiqué qu'il allait appeler Mme Amara. "Si tout le monde se parle, ça va aller beaucoup mieux (...)Nous n'avons pas assez fait de chemin vers elle, elle n'en a pas fait non plus beaucoup vers nous, peut-être parce qu'elle sortait d'un autre univers. 400 parlementaires UMP d'un coup, ça fait un peu peur, donc nous avons peut-être le devoir de faire un effort en allant au devant d'elle", a estimé le Président du Conseil général des Hauts-de-Seine.

"Une insuffisance de relations crée parfois de l'incompréhension, parfois des raidissements", a insisté Patrick Devedjian. Le problème ne porte pas sur "les convictions", "l'identité" de Mme Amara, a affirmé le secrétaire général de l'UMP : "elle a dit qu'elle était fille d'immigrés, que ça la structurait. Moi mon père est mort sans être Français. C'est une chose que je peux comprendre facilement".