Pasqua : "On m’a cherché, on va me trouver"

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Dans les colonnes du Journal du Dimanche, l’ancien ministre condamné dans l’affaire de l’Angolagate, accuse Jacques Chirac.

"Je suis un animal de combat" : c’est ainsi que Charles Pasqua explique sa réaction depuis sa condamnation mardi à un an de prison ferme et 100.000 euros d’amende dans le cadre de l'affaire de l'Angolagate. Dans une interview au Journal du Dimanchediffusée samedi, l'ancien ministre poursuit sa contre-offensive en affirmant : "On m’a cherché, on va me trouver. J’estime que dans cette affaire la justice n’a pas bien fait son travail".

Dans la ligne de mire de Charles Pasqua : Jacques Chirac. L’ancien ministre de l’Intérieur assure que l’ancien président de la République a "débloqué 900.000 francs" pour la libération des deux pilotes français détenus en Bosnie et libérés fin 1995, et que cet argent lui avait été remis par Dominique de Villepin. Le lien avec l’Angolagate ? "C'est grâce à Arcadi Gaydamak [condamné comme un acteur principal dans le dossier de l'Angolagate], qui est un ancien du KGB, que nous avons pu faire libérer nos deux pilotes. Le président de la République Jacques Chirac et ses collaborateurs le savent bien. Je le démontrerai en appel", affirme Charles Pasqua.

Très critique vis-à-vis de Jacques Chirac, qui vient d'être renvoyé en correctionnelle, l’ancien ministre salue toutefois "un type exceptionnel. Très courageux. Combatif". Avant de l’accuser d’être à l’origine de ses ennuis judiciaires. "Cela fait dix ans qu’on me cherche", explique Charles Pasqua, qui date le début de ses démêlés avec la justice à 2000, lors de la campagne pour la présidentielle de 2002. "Il est évident (...) que si j'avais été candidat, Jacques Chirac n'aurait jamais été élu", insiste Charles Pasqua.

Mais tout en multipliant les accusations, Charles Pasqua assure qu’il n’a pas de "dossiers". "Tout le monde parle aussi des ‘réseaux Pasqua’. On fantasme beaucoup à mon sujet", affirme-t-il. Avant de glisser : "Rassurez tout le monde".