Le petit Julien reste introuvable. Les fouilles minutieuses aux abords du lotissement où vivait ce jeune garçon de trois ans et demi n'ont rien donné hier. Une centaine de policiers et gendarmes ont recherché la trace de l'enfant, disparu depuis lundi après-midi, dans les garages de sa résidence HLM, les locaux techniques et les canalisations d'évacuation. Il a été vu pour la dernière fois lundi après-midi, à Bourg les Valence dans la Drôme. La mère de Julien, Marie-Nadège, raconte qu'elle s'est endormie en début d'après-midi et, qu'à son réveil, son fils n'était plus là et la porte d'entrée de l'appartement était entrebâillée. A ce moment-là, le petit garçon était pieds nus. Il ne portait qu'un pull. Un autre enfant dit l'avoir vu vers 17h30 toujours à Bourg-lès-Valence, une information corroborée par une boulangère du quartier Gay-Lussac. L'enquête est pratiquement repartie de zéro après que le compagnon de la mère de Julien, qui est mort dans la nuit de mercredi à jeudi à l'hôpital de Valence après une tentative de suicide, a été mis hors de cause. Le procureur de la République de Valence l'a annoncé jeudi soir. Jean-Pierre Nahon a indiqué se baser sur les résultats des analyses des traces relevées dans la voiture du beau-père de Julien. Le sang découvert n'est pas celui du petit Julien. Le magistrat est aussi revenu sur un possible lien entre la garde à vue de l'homme et son suicide à son domicile mercredi matin d'un ou plusieurs coups de couteau. Il a indiqué que l'interpellation avait été nécessaire après le témoignage d'un voisin affirmant l'avoir vu sortir de son domicile lundi à 15 heures avec un gros sac jaune qu'il aurait déposé dans sa voiture. "Il était normal et inévitable qu'il soit placé en garde à vue", s'est justifié le procureur en précisant : "les conditions d'audition se sont déroulées tout à fait normalement". Une autopsie a été demandée. hier, la famille du campagnon de la mère de Julien a été reçue par le Procureur de Valence."Quarante-huit heures après sa disparition, il y a maintenant peu de chances de retrouver le petit Julien", avait déclaré mercredi le procureur de la République de Valence. Les chances sont donc "infimes". Pour autant, le magistrat n'exclut aucune hypothèse de travail. "La thèse de l'enlèvement n'est toujours pas avérée, la thèse criminelle non plus et la thèse de la disparition inquiétante demeure toujours possible".